
La justice égyptienne a interdit mardi au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et considéré comme un allié des Frères musulmans, de mener toute activité sur son sol. Le mouvement dénonce une décision "servant" l'occupation israélienne.
Un tribunal égyptien a interdit, mardi, au groupe islamiste palestinien Hamas de mener la moindre activité sur le territoire égyptien, a déclaré une source judiciaire.
En vertu de cet arrêt, le Hamas ne peut désormais plus opérer en Égypte et ses représentations devront être fermées. Un de ses principaux responsables, Moussa Abou Marzouk, qui vit au Caire pourrait donc faire l'objet d'un mandat d'arrêt.
Le Hamas a aussitôt dénoncé cette décision qu’il considère comme une atteinte à la cause palestinienne, selon les propos de l’un de ses porte-paroles.
"Une telle décision vise à étrangler la résistance et sert l'occupation israélienne", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, conseiller pour les Affaires étrangères du chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
L'organisation palestinienne, qui administre la bande de Gaza, est une émanation des Frères musulmans, la confrérie islamiste que les autorités égyptiennes considèrent comme une organisation terroriste.
Pour le nouveau pouvoir égyptien, mis en place après l'éviction et l'arrestation du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet dernier, le Hamas constitue une menace majeure à la sécurité. Le Caire l'accuse de soutenir les djihadistes qui opèrent dans le Sinaï. Des allégations cependant démenties par le Hamas.
L'organisation palestinienne est impliquée dans un des procès intentés contre Morsi, à qui la justice reproche notamment d'avoir participé à un "projet terroriste" en 2005 en association avec le Hamas mais aussi le régime chiite au pouvoir en Iran et le Hezbollah, son allié libanais.
Avec Reuters et AFP