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"Camarade Poutine"

Presse française, mardi 4 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’intervention militaire russe en Crimée, perçue comme une manifestation de l’hostilité de Poutine envers l’Occident. Les conséquences de son soutien indéfectible à la Syrie d’Assad. Et Jean-François Copé.

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Au menu de la presse française, ce matin, "l’escalade" en Ukraine, où le gouvernement assure qu’un ultimatum a été fixé par la marine russe à la flotte nationale ukrainienne .
Les Echos évoquent "la pire crise en Europe depuis les guerres de Yougoslavie", et même un pays, l’Ukraine, "à un cheveu de la guerre".
La guerre, le mot est partout, ce matin - une drôle de guerre, assurément, dans laquelle aucun coup de feu n’a été tiré pour le moment : "la guerre de Poutine", titre Libération, en se demandant jusqu’où ira le président russe. Poutine qui a commencé par "violer la souveraineté d’un pays européen" et voudrait maintenant "une Ukraine à sa botte, un Etat vassal affaibli par l’occupation puis l’amputation d’une partie de son territoire".
Libération appelle les Européens à "montrer courage et détermination face à un homme qui ne connaît que le langage de la force et qui parie toujours - souvent avec raison - sur la lâcheté de ses ennemis".
Fermeté et détermination - pour le moment, en tout cas, l’Occident peine surtout à trouver une réponse à l’offensive militaire russe en Crimée. Un état de fait que regrette le Monde, pour qui les choses sont pourtant claires : oui, Vladimir Poutine "pose ouvertement les Occidentaux en ennemis de la Russie". Ce serait même "le cœur de la rhétorique" du "camarade" Poutine, qui "se dit lui-même éperdument nostalgique de l’Union soviétique".
Face à lui, "l’Europe hésite", constate le Figaro, en évoquant  les menaces de mesures économiques et diplomatiques, visant à isoler la Russie.
La Russie très critiquée, également, pour son soutien indéfectible à la Syrie, où la guerre civile a fait plus de 140 000 morts. Le Parisien s’est rendu "sur la route du djihad", à Reyhanli, une ville moyenne du sud de la Turquie, tout près de la frontière avec la Syrie. Le Parisien raconte comment ce coin Turquie s’est transformé avec la guerre voisine, et comment, par exemple, on trouve chez un ancien vendeur de prêt-à-porter "l’attirail du parfait guerrier : talkie-walkie, pantalons et gilets de camouflage, jumelles, couteaux de combat et couvertures". Les affaires tournent bien.
Ailleurs, dans les camps de réfugiés libanais, près d’1 million de réfugiés syriens qui s’entassent, "dans l’attente, sous les tentes", à Abou Nouh, notamment. Dans le plus grand camp du Liban, à l’extrémité est de la plaine de la Bekaa, les réfugiés syriens manquent de tout, et se chauffent, raconte Libération, "en brûlant les rameaux des arbres alentour - pêchers, cerisiers, amandiers".
On termine avec un détour en France, et la contre-attaque, hier, de Jean-François Copé, après les révélations du Point. Le patron de l’UMP demande… une nouvelle législation sur la transparence de la vie publique, pour les autres, autant que pour lui-même. Mais la déclaration sans questions autorisées de Jean-François Copé n’a, semble-t-il, convaincu personne. Le Figaro parle d’une "surenchère", d’un "va-tout risqué".
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