
En visite à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou doit prononcer un discours attendu lors de la conférence annuelle de l'AIPAC, principal lobby pro-israélien aux États-Unis.
À l'occasion de sa visite à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou doit prononcer, mardi 4 mars, un discours très attendu lors de la conférence annuelle de l'American Israel Public Affairs Commitee (AIPAC), le principal groupe d'influence pro-israélien aux États-Unis.
La conférence de l'AIPAC s'est ouverte dimanche et dure jusqu'à mardi. Comme chaque année, l'organisation pro-israélienne a déployé de grands moyens pour ce rendez-vous où 14 000 personnes sont attendues pour écouter les orateurs les plus prestigieux. L'an dernier, le vice-président américain Joe Biden s'était prêté à l'exercice. Cette année, c'est au tour du chef de la diplomatie américaine John Kerry et de Benjamin Netanyahou de monter sur l'estrade.
L'AIPAC emploie près de 300 personnes, dont une armée de lobbyistes. Le lobbying pour lequel l'AIPAC dépense quelque 3 millions de dollars par an est en effet essentiel pour diffuser le message du groupe très axé sur la sécurité de l'État hébreu.
De nombreux parlementaires présents
L'organisation compte également sur un réseau de plus de 100 000 membres qui n'hésitent pas à afficher leur soutien à l'action du comité. "Israël est le seul état démocratique du Moyen-Orient, nous nous devons de soutenir Israël à travers notre conférence par du lobbying afin que cette démocratie continue de prospérer", explique à France24 l'un des participants.
Un autre rappelle que deux tiers des membres du Congrès seront présents à cette réunion et que cela montre que cette grand-messe de l'AIPAC revêt une importance "presque aussi grande que le discours du président Obama sur l'état de l'Union".
Les responsables israéliens tiennent Mahmoud Abbas pour responsable de l'enlisement des négociations en lui reprochant de ne pas avoir accepté une demande-clé de Benjamin Netanyahou : la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme l'État-nation du peuple juif - ce qui implique de renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens. Une demande que devrait répéter ce lundi Benjamin Netanyahou lors de sa rencontre avec le président américain Barack Obama.