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"Derrière l'hypocrisie européenne, la faiblesse américaine"

Presse internationale, lundi 3 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’intervention militaire russe en Crimée et l’attaque terroriste de Kunming, en Chine, attribuée aux séparatistes ouïghours.

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Au menu de cette revue de presse internationale, le bras de fer entre l’Occident et la Russie à propos de l’Ukraine, où Poutine poursuit son intervention militaire - en Crimée.
"Les Occidentaux n’en croient pas leurs yeux: Poutine vient d’envahir l’Ukraine" : le site américain Politico évoque sans détour l’intervention russe en Crimée et fustige l’attitude des Occidentaux, qui semblent découvrir avec stupéfaction que les nouveaux "propriétaires" de la Russie, n’ont aucun respect à leur égard. L’élite russe, dont l’argent a été soigneusement mis à l’abri dans les banques autrichiennes et les paradis fiscaux du Royaume-Uni, et qui a pu mesurer "l’obséquiosité des aristocrates et des grands patrons européens à son égard", dès qu’il s’agit de ses milliards, et n’ignorerait rien de "l’hypocrisie" des Européens, derrière laquelle elle verrait  "la faiblesse américaine". D’après Politico, les Occidentaux peuvent agiter la menace de mesures de rétorsions économiques: la Russie n’y croit pas. La menace d’annuler le G8? - "Qu’est-ce-que cela peut bien faire ?", ironise le site, qui voit dans l’intervention en Crimée une opportunité pour Poutine de s’offrir à bon compte une image de héros national. Poutine qui aurait envahi la Crimée pour une raison simple: «parce qu’il n’a rien à perdre".
S’il semble miser sur l’inaction occidentale, le président russe prend toutefois le risque d’embraser l’Ukraine. L’intervention dans la "poudrière" qu’est la Crimée démultiplie le risque d’une guerre civile, rappelle The International New York Times, en évoquant l’existence dans cette région de fortes minorités ukrainienne et tatare, profondément anti-russes.
Le risque de guerre civile que l’Occident aurait lui aussi balayé, d’une certaine façon, et d’après The Independent, qui évoque la "trahison" de la promesse faite à la Russie dans les années 1990 de ne pas étendre l’Otan à proximité de ses frontières, un projet qu’elle perçoit comme une tentative d’"encerclement" et comme le prélude à une «humiliation». L’Occident, ou plutôt l’Europe, qui n’aurait pas non plus apaisé le jeu avec son discours du "tout ou rien", du "maintenant ou jamais" pour persuader l’Ukraine de signer l’accord d’association européen, la poussant ainsi un peu plus dans les bras d’une Russie finalement confortée dans ses soupçons. 
En Chine, des assaillants armés de couteau ont tué 29 personnes samedi soir dans une gare du sud-ouest du pays. Une attaque "terroriste" selon Pékin, qui désigne les séparatistes ouïghours. Survenant à quelques jours de l'ouverture de la session annuelle du parlement chinois, cette attaque a également fait plus de 130 blessés, rappelle The South China Morning Post de Hong-Kong, qui relève qu’en dépit de sa gravité, l’événement n’a fait la Une d’aucun quotidien chinois. "C’est comme si rien ne s’était passé à Kunming", le lieu de l’attaque.
Rien, ou presque, l’attaque est tout de même évoquée en pages intérieures du China Daily, qui reconnaît l’existence d’un problème terroriste "grave et complexe".
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