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Le président déchu Viktor Ianoukovitch, est sorti de son silence, vendredi, depuis Rostov-sur-le-Don, au sud de la Russie. Il a dénoncé une "usurpation du pouvoir" en Ukraine, tombée selon lui entre les mains de forces "néo-nazies".

Lors de sa première apparition publique depuis sa destitution samedi dernier, l'ancien président Viktor Ianoukovitch, s'est exprimé lors d'une conférence de presse vendredi 28 février, depuis Rostov-sur-le-Don, ville du sud de la Russie proche de la frontière ukrainienne. Il a déclaré qu'il continuerait à lutter pour l'avenir de l'Ukraine, tombée selon lui entre les mains de forces "néo-nazies" et "pro-fascistes".

L'ex-chef de l'État a déclaré avoir été contraint de quitter l'Ukraine en raison de menaces dont il dit avoir fait l'objet, tout en promettant de retourner dans son pays lorsque sa sécurité sera assurée.

Viktor Ianoukovitch a profité de son allocution télévisée pour dénoncer une politique occidentale "irresponsable", coupable d'indulgence vis-à-vis des manifestants de Maïdan, la place de l'indépendance à Kiev.

La présidentielle du 25 mai est "illégale", selon Ianoukovitch

L’ancien dirigeant a, en outre, affirmé qu’il ne reconnaissait pas comme étant légitime  le Parlement national, la Rada, car il était soumis à la pression des militants de Maïdan. Dans cette perspective, Ianoukovitch a annoncé qu’il ne souhaitait pas participer à la présidentielle prévue le 25 mai, qu’il juge tout aussi "illégale".

Concernant la situation en Crimée, il estime que les événements qui se produisent dans cette région autonome russophone sont une "réaction naturelle" à une "usurpation du pouvoir". Pour lui, la Crimée doit continuer à faire partie de l'Ukraine.

Viktor Ianoukovitch s'est dit étonné du "silence" du président russe. "La Russie doit et est obligée d'agir, et connaissant le caractère de Vladimir Poutine, je me demande pourquoi il est si réservé et pourquoi il garde le silence", a-t-il déclaré. Il a aussi accusé les Occidentaux d'être responsables des bouleversements et des victimes à Kiev, qui sont, selon lui, le "résultat de la politique irresponsable de l'Occident, qui a montré trop d'indulgence envers Maïdan".

Le président déchu a souligné qu'il n'avait "pas été renversé" et a promis de "poursuivre la lutte pour l'avenir de l'Ukraine".