logo

Guerre en Ukraine : Trump et Poutine devraient se rencontrer prochainement à Budapest
Après un échange téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu'ils se rencontreraient en Hongrie "pour voir si nous pouvons mettre fin à la guerre" en Ukraine, sans toutefois donner de date précise.
Donald Trump a annoncé qu'il rencontrerait Vladimir Poutine à Budapest, en Hongrie, à une date non précisée, jeudi à l'issue d'une longue conversation téléphonique avec le président russe. © Reuters/Kevin Lamarque

Donald Trump a annoncé jeudi 16 octobre qu'il rencontrerait Vladimir Poutine à Budapest, capitale de la Hongrie, sans donner de date précise, après un échange téléphonique avec son homologue russe au cours duquel il assure que "de grands progrès ont été faits".

La Maison blanche et le Kremlin ont en effet fait état d'un entretien "positif et fructueux" entre les deux chefs d'États, à la veille de la visite à Washington du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les deux dirigeants se seraient alors mis d'accord pour organiser la semaine prochaine une réunion russo-américaine de haut niveau, laquelle pourrait être suivie d'un nouveau sommet en tête-à-tête, deux mois après le sommet d'Anchorage, en Alaska.

"Nous avons décidé qu'une réunion de nos conseillers de haut niveau aurait lieu la semaine prochaine. Les premières réunions seront dirigées par le secrétaire d'État Mario Rubio pour les États-Unis, avec d'autres personnes encore à désigner. Un lieu sera choisi. Puis le président Poutine et moi-même nous réunirons dans un endroit déjà convenu, Budapest, en Hongrie, pour voir si nous pouvons mettre fin à cette guerre 'sans gloire' entre la Russie et l'Ukraine", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

"Nouvelle escalade"

Kirill Dmitriev, l'émissaire spécial du Kremlin engagé dans les précédents pourparlers entre Washington et Moscou, a lui aussi évoqué un appel "positif et productif" qui a permis selon lui de fixer "clairement les prochaines étapes".

Lors de sa visite à la Maison blanche, Volodymyr Zelensky devrait à nouveau chercher à obtenir des missiles de croisière américains Tomahawk, qui permettraient en théorie à l'Ukraine de frapper en profondeur en territoire russe. Donald Trump n'avait pas exclu de fournir ces armes à l'Ukraine si Vladimir Poutine refusait de s'asseoir à la table des négociations.

Le président américain laisse jusqu'ici planer le doute sur ses intentions.

L'Ukraine "veut passer à l'attaque, je vais prendre une décision à ce sujet", a-t-il déclaré mercredi.

Dimanche, il a estimé que l'utilisation de Tomahawk par l'Ukraine serait "une nouvelle étape agressive."

Vladimir Poutine a lui averti que la livraison de ces missiles constituerait une "nouvelle escalade" et affecterait les relations entre Washington et Moscou.

L'Ukraine est visée depuis une dizaine de jours par davantage d'attaques russes.

Attaques russes

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Russie a tiré une série de 320 drones et 37 missiles, selon l'armée de l'air ukrainienne, qui a souligné que 283 drones et cinq missiles avaient été abattus.

Pour faire face à ces frappes massives, les Ukrainiens veulent renforcer l'efficacité de leurs défenses antiaériennes.

La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky permettra peut-être d'en savoir plus sur l'état d'esprit actuel du changeant président américain.

Il avait récemment estimé, à la surprise générale, que l'Ukraine pouvait remporter le conflit, en saluant la résistance opposée depuis l'invasion russe de février 2022.

Mais certains observateurs estiment que ces louanges pourraient signaler une volonté de désengagement du président américain, tenté de laisser le conflit suivre son cours.

Le dirigeant républicain, qui se flatte d'avoir toujours eu une excellente relation avec le président russe, a quelque peu changé de ton récemment en se disant "très déçu" par son homologue.

Il n'a toutefois pas exercé de pression significative sur la Russie depuis son retour au pouvoir.

Vladimir Poutine "ne veut tout simplement pas mettre fin à cette guerre", avait lancé Donald Trump mardi.

Avec AFP et Reuters