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L'écrivain et journaliste Akram al-Bounni, figure de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad, a été brièvement arrêté samedi à Damas par les services de sécurité. Il a déjà passé près de vingt ans dans les geôles du régime.
L'écrivain et journaliste syrien Akram al-Bounni, figure de l'opposition, a été interpellé, samedi 22 février, par les services de sécurité syriens, alors qu'il quittait une cérémonie de mariage à Damas. Il a été relâché lundi, après 48 heures d'incarcération.
Ancien prisonnier politique, Akram al-Bounni a été interrogé par les services de renseignements "sur des articles de presse qu'il publie régulièrement dans des journaux (à capitaux) saoudiens ainsi que sur des sites internet", a précisé Anouar al-Bounni, avocat défenseur des droits de l'Homme et chef du Centre syrien pour les études et la recherche en droit à Damas.
Membre du parti du Travail communiste (interdit), Akram avait été détenu de 1978 à 1980, puis de 1987 à 2001, du temps du président défunt Hafez al-Assad.
Entre 2007 et 2010, il a été incarcéré, en compagnie de onze autres opposants, pour avoir signé la "Déclaration de Damas", un texte réclamant un "changement démocratique et radical" en Syrie.
"Ce régime ne s'est pas contenté d'avoir volé 20 ans de la vie d'Akram, ni d'avoir détérioré sa santé", a commenté, dimanche, Anouar al-Bounni, dans un entretien accordé à Reuters.
Son nom sur une liste de "terroristes"
Akram al Bunni avait choisi de rester dans la capitale syrienne, en dépit de la répression systématique dont font l'objet les opposants depuis le début de la rébellion anti-Assad qui a débuté en mars 2011.
Son nom figurait, avec celui de milliers d'autres dissidents et de rebelles, sur une liste de "terroristes" établie par le ministère de la Justice et divulguée il y a deux semaines par un site Internet de l'opposition.
Depuis le début de la contestation populaire en mars 2011, transformée en guerre meurtrière à la suite de la répression par le régime, des dizaines de milliers de personnes sont détenues arbitrairement, selon des associations de défense des droits de l'Homme. Elles font également état de tortures et d'exécutions sommaires dans les prisons.
Avec AFP et Reuters