Serge Dassault, dont l’immunité parlementaire a été levée il y a une semaine, a été placé en garde à vue mercredi, à Nanterre, puis relâché pour la nuit. Il est soupçonné d’achat de votes à Corbeil-Essonnes, dont il fut maire de 1995 à 2009.
Le sénateur UMP Serge Dassault a été placé, mercredi 19 février, en garde à vue à Nanterre dans le cadre de l'enquête sur un système présumé d'achats de voix aux municipales de Corbeil-Essonnes , commune dont il fut le maire pendant quatorze ans. Il a été relâché dans la soirée mais devrait être de nouveau être incarcéré jeudi, a expliqué une source judiciaire.
En raison de son âge avancé, 88 ans, Serge Dassault devrait bénéficier d’une surveillance médicale à l’Hôtel Dieu. Le propriétaire du "Figaro" a toujours clamé qu’il n’avait "rien à se reprocher". Il avait d’ailleurs lui-même demandé la levée de son immunité parlementaire le 11 février pour pouvoir répondre aux accusations portées contre lui.
Deux autres protagonistes de l'affaire devaient également être convoqués mercredi. Jacques Le Bigre, l'ancien directeur de cabinet de Serge Dassault, accusé d'être "le porteur de valise", et Mamadou Kébé, un homme mis en examen pour extorsion de fonds. Ce dernier a notamment raconté comment il avait empoché plus d'un million d'euros pour acheter des voix.
Pour rappel, Serge Dassault est soupçonné d'avoir mis en place un système clientéliste en achetant les votes de l’électorat populaire pour garantir la paix sociale dans les quartiers sensibles de la ville. En 2009, le conseil d'État a annulé son élection pour dons d'argent.
Avec AFP