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Le fragile cessez-le-feu sud-soudanais vole en éclats

Le cessez-le-feu entre forces pro-gouvernementales et rebelles sud-soudanais a explosé en vol, mardi, après le lancement d’une grande offensive rebelle sur la ville de Malakal. Les combats se poursuivaient dans l’après-midi.

Mardi, les rebelles sud-soudanais ont mené une grande offensive sur la ville de Malakal, aux mains des forces gouvernementales. Une attaque qui a rendu caduc le cessez-le-feu âprement négocié fin janvier entre les deux parties.

Il s’agit de la violation la plus probante de cette trêve depuis qu’elle est entrée en vigueur.

"Les combats sont très intenses. Il y a des combats en périphérie de la ville. C'est une très grande attaque, coordonnée", a expliqué, dans la matinée à l'AFP, une source humanitaire. Cette source a précisé que les forces sud-soudanaises étaient appuyées par des avions de combats.

L’attaque a été confirmée par Philip Aguer, le porte-parole de l’armée pro-gouvernementale, qui a expliqué que l’assaut avait été mené de trois endroits différents et qu’elle se poursuivait en fin d’après-midi. Il a cependant affirmé que les rebelles n’étaient pas parvenus à prendre le contrôle de la ville. "D'ici à demain, je suis sûr que [les rebelles] seront partis", a-t-il conclu.

Une autre source militaire a par ailleurs expliqué qu’il y aurait "des informations selon lesquelles le marché [de Malakal] est en feu".

Selon un porte-parole de la mission de l'ONU dans le pays (Minuss), les bases locales onusiennes ont été isolées par les affrontements. Des milliers de déplacés y ont trouvé refuge.

Le Soudan du Sud est le théâtre de combats entre l'armée loyale au président Salva Kiir et la rébellion regroupée derrière Riek Machar, accusé d'avoir tenté de renverser le pouvoir en place.

Les combats, qui avaient débuté en décembre dans la capitale Juba avant de s’étendre à tout le pays, ont provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes. Le nombre de déplacés est estimé à 900 000.

Avec AFP et Reuters