
Un ancien policier municipal vivant en Haute-Savoie a été placé en garde à vue, mardi, dans le cadre de l'enquête sur la tuerie de Chevaline, qui a fait quatre morts le 5 septembre 2012. L'identité du suspect, âgé de 48 ans, n'a pas été révélée.
Peut-être en saura-t-on plus sur le mystérieux drame de Chevaline. Plus d'un an et demi après les faits, le procureur de la République à Annecy a annoncé qu'un homme, vivant en Haute-Savoie, avait été interpellé et placé en garde à vue, mardi 18 février, dans le cadre de l'enquête sur le quadruple meurtre perpétré le 5 septembre 2012. À son domicile, la police a saisi de nombreuses armes, et l'examen du téléphone portable du suspect le situe dans la zone d ela tuerie, a confié une source proche de l'enquête.
"Il a été radié de la fonction publique territoriale", a-t-il précisé, confirmant une information transmise par France 3 Alpes. Le maire précise également que cet ancien policier "a été prié de quitter son logement communal" une fois sa révocation actée.
"Cette interpellation, qui ne restera peut-être pas unique, est le fruit des témoignages recueillis notamment après la diffusion le 4 novembre 2013 d'un portrait-robot d'un motard", écrit le magistrat dans un communiqué. Ce portrait-robot, largement diffusé alors, montrait un homme casqué et portant un bouc.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans le secteur de l'aéronautique au Royaume-Uni, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été exécutés de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.
Un cycliste français - considéré par les enquêteurs comme une victime collatérale - avait également été tué. L'une des fillettes du couple Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous la jupe de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.
Avec AFP et Reuters