Limogé de ses fonctions en raison de son incapacité à diriger l’Armée syrienne libre – groupe rebelle soutenu par les Occidentaux -, le général Selim Idriss a été remplacé par le colonel Abdelilah al-Bachir, a annoncé ce lundi l’ASL.
L’Armée syrienne libre (ASL), le groupe rebelle soutenu par les pays occidentaux et arabes, a écarté son chef, le général Selim Idriss, et l’a remplacé par un commandant plus expérimenté, le colonel Abdelilah al-Bachir, a annoncé lundi le groupe armé.
Le Conseil militaire suprême de l’ASL (CMS) précise dans un communiqué que son nouveau chef dirigeait jusqu’à présent ses opérations dans la province de Kouneïtra, une région frontalière avec le plateau du Golan occupé par Israël.
Ce Conseil suprême a expliqué son choix par la "paralysie au sein de l'état major au cours des derniers mois", la nécessité de le "restructurer" et "les difficultés que rencontre la révolution syrienne" face au régime du président Bachar al-Assad. Le CMS reprochait également à Selim Idriss "la mauvaise distribution des armes" aux rebelles sur le terrain, une "négligence dans les combats" et son "éloignement [à l’étranger]".
Selon des sources au sein de l’opposition, la mise à l’écart de Selim Idriss est intervenue à l’issue d’une réunion du Conseil militaire suprême dimanche en Turquie, à laquelle a assisté Asaad Moustafa, ministre de la Défense du gouvernement provisoire formé par l’opposition syrienne l’an dernier.
Sous son autorité, l’ASL, composée en grande partie de déserteurs de l’armée syrienne, a subi de nombreux revers militaires, à la fois face aux forces de Bachar al-Assad et à leurs alliés chiites libanais, irakiens et iraniens, mais aussi face aux brigades rebelles islamistes qui ont pris le contrôle des zones “libérées” du nord du pays.
Avec AFP et Reuters