Dimanche, les manifestants ukrainiens qui protestent contre le gouvernement de Viktor Ianoukovitch ont mis fin à l’occupation de la mairie de Kiev, la capitale du pays. Une concession majeure destinée à apaiser les tensions.
Dimanche, les opposants au pouvoir ukrainien, incarné par le président Viktor Ianoukovitch, ont décidé de mettre fin à l'occupation de la mairie de Kiev.
Ils occupaient ce lieu symbolique de la capitale depuis le mois de décembre.
"La mairie est pratiquement évacuée", a déclaré le "commandant" des lieux Rouslan Andriïko à un journaliste de l'AFP.
L'ambassadeur de Suisse en Ukraine, dont le pays occupe la présidence tournante de l'OSCE, est entré quelques minutes après l'annonce dans le bâtiment évacué.
"La Suisse qui préside l'OSCE a été invitée par les deux parties en conflit à participer au processus de transfert de la mairie aux autorités", a-t-il déclaré à la presse.
La mairie de Kiev avait été investie par les protestataires le 1er décembre et était devenu le "QG de la révolution". Depuis, le bâtiment hébergeait jusqu'à 700 manifestants qui y dormaient et s'y réchauffaient.
Il s'agit d'un lieu hautement symbolique, tout comme le Maïdan, place centrale de Kiev occupée depuis la volte-face pro-russe du pouvoir fin novembre au détriment d'un rapprochement avec l'Union européenne.
Son évacuation avait été présenté comme une condition clé pour permettre l'application de la loi d'amnistie à l'égard de 234 manifestants qui ont été libérés. Ces protestataires sont toujours inculpés de crimes passibles de peines pouvant atteindre 15 ans de prison.
Avec AFP