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Après dix mois d'impasse politique, le Liban a un nouveau gouvernement

Plongé dans une crise politique depuis dix mois, le Liban est parvenu, samedi, à nommer un gouvernement de compromis. Il sera présidé par Tammam Salam et comportera 24 ministres.

C'est la fin d'une longue impasse politique. Le Liban est parvenu à nommer un gouvernement de compromis, samedi 15 février, dix mois après un blocage né de la rivalité entre différents clans et exacerbé par le conflit qui ravage la Syrie.

"Après dix mois d'efforts, de patience (...), un gouvernement préservant l'intérêt national est né", a affirmé le nouveau Premier ministre Tammam Salam après l'annonce de la liste des 24 ministres. "C'est un gouvernement rassembleur et c'est la meilleure formule pour permettre au Liban de faire face aux défis", a-t-il ajouté.

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Tammam Salam devient le nouveau Premier ministre du Liban après dix mois de blocage
Après dix mois d'impasse politique, le Liban a un nouveau gouvernement

Le Hezbollah chiite représenté

Le gouvernement, comportera 24 membres. Formé dans un contexte de violences intermittentes qui secouent le pays, il réunit pour la première fois depuis trois ans les deux camps rivaux du puissant Hezbollah chiite, qui combat les rebelles de Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad, et la coalition menée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, qui soutient l'opposition syrienne.

Huit portefeuilles seront aux mains du Hezbollah et ses alliés, dont les Affaires étrangères, huit à la coalition dite du "14-mars" de Saad Hariri, dont l'Intérieur, et huit à des ministres proches du président Michel Sleimane, considéré comme neutre, et du leader druze Walid Joumblatt, considéré comme "centriste".

Selon des sources partisanes proches du "14-mars", Saad Hariri a fait une grande concession en acceptant de participer à ce gouvernement avec le Hezbollah, un parti qu'il accuse d'être derrière l'assassinat de son père, le dirigeant Rafic Hariri.

Cinq membres du puissant parti armé sont en effet jugés par contumace près de La Haye pour l'assassinat de Rafic Hariri, tué le 14 février 2005 dans un attentat à Beyrouth.
 

Avec AFP et Reuters