Twitter a doublé son chiffre d'affaires en 2013, mais, dans le même temps, ses pertes se sont creusées et la hausse du nombre d'utilisateurs marque le pas. Deux mauvaises nouvelles qui ont déçu les marchés.
Première publication de résultats financiers, premières déceptions. Twitter a annoncé, mercredi 5 janvier, ses premiers résultats financiers depuis son introduction en bourse le 7 novembre 2013. Ils ont déçu les investisseurs. L'action du célèbre site de microblogging s'est effondrée de plus de 10 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la bourse de New York.
Les raisons de cette chute ? Elle est, en grande partie, due à la difficulté rencontrée par Twitter pour attirer de nouveaux abonnés. Fin 2013, le site comptait 241 millions d'utilisateurs actifs, soit seulement neuf millions de plus qu'au trimestre précédent. "C'est la plus faible augmentation trimestrielle depuis longtemps", souligne le quotidien américaine "Washington Post".
Du coup, les investisseurs - qui tablaient sur 15 millions de nouveaux utilisateurs - craignent que les revenus marquent le pas. Cette faible progression de la base d'utilisateurs donne l'impression que Twitter ne serait, au final, qu'un produit de niche, comme le souligne le quotidien britannique "Financial Times".
Retour sur terre
Une appréhension renforcée par le fait que le réseau social n'arrive toujours pas à dégager des profits. Au dernier trimestre 2013, Twitter a subi une perte de 511 millions de dollars (378 millions d'euros). Cette mauvaise performance intervient alors même que le réseau social a réussi à doubler son chiffre d'affaires au quatrième trimestre. Il s'est élevé à 241 millions de dollars alors que les marchés n'attendaient pas plus que 218 millions de dollars.
Pour certains, cette déception financière serait presque une bonne nouvelle pour Twitter. "L'action Twitter revient à la réalité", résumait le site américain d'analyses financières 247wallst.com. Depuis son entrée en Bourse, l'action Twitter était passée de 26 dollars (19 euros) à 66 dollars (49 euros). Cet engouement ne semblait reposer sur rien de concret car le réseau social n'avait fait aucune annonce majeure jusqu'à la publication de ces résultats financiers.
Pour Dick Costello, directeur général du réseau de microblogging, l'objectif numéro 1 dorénavant est de rendre le site plus accessible au grand public. Une manière de reconnaître qu'à part les stars, les politiques, quelques marques et un public d'initiés, ce service à encore du mal à séduire les internautes lambda.