Le chef de l’opposition syrienne doit rencontrer, mardi, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. En jeu, convaincre Moscou de faire pression sur Damas pour la constitution d’un gouvernement de transition.
Le chef de la Coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba se rend, mardi 4 février, en Russie, où il doit rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ahmad Jarba veut obtenir du gouvernement russe qu’il accepte de faire pression sur le régime de Bachar al-Assad afin de mettre en place un gouvernement de transition.
"Les principaux thèmes des discussions avec le chef de la diplomatie russe seront l'acheminement d'une aide humanitaire dans les villes syriennes, la libération de détenus des prisons et la formation d'un gouvernement de transition en Syrie", a déclaré Mounzer Aqbib, le porte-parole de la Coalition d'opposition syrienne, interrogé par l'agence de presse russe Ria Novosti. "À ce sujet, nous avons beaucoup de questions à étudier avec Moscou", a-t-il précisé.
La rencontre entre les deux hommes intervient, alors que les négociations des dix derniers jours à Genève n’ont abouti à aucun consensus.
Moscou confiante sur les armes chimiques
En marge de cette réunion, le Kremlin a estimé que la Syrie parviendrait à se séparer de l’intégralité de son stock d’armes chimiques d’ici au 1er mars. En février, Damas avait prévu d’expédier hors du pays une importante cargaison de produits chimiques, a précisé un vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"De fait, la Syrie a annoncé [lundi] que le départ d'une vaste cargaison de produits chimiques était programmé en février. Ils sont prêts à achever le processus d'ici le 1er mars", a confirmé Guennadi Gatilov, dont les propos ont été rapportés par Ria Novosti.
À la suite d'un accord passé entre la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, et les États-Unis, afin d’éviter des bombardements américains sur le pays, la Syrie s’est engagée à se débarrasser de son arsenal chimique. Mais le processus a accusé un certain retard, notamment en raison de l’instabilité politique du pays et de la guerre civile qui le ravage.
Avec AFP