
Le réseau terroriste Al-Qaïda a réaffirmé dans un communiqué, ce lundi 3 février, n'entretenir aucun lien avec l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe djihadiste extrémiste qui combat le régime syrien... et les rebelles.
Le désaveu est public et sans appel. Le commandement général d'Al-Qaïda a assuré ce lundi 3 février n'entretenir aucun lien avec l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), le groupe djihadiste extrémiste originaire d’Irak et qui sévit en Syrie. L'EIIL "n'est pas une branche d'Al-Qaïda", qui "n'a pas de relation opérationnelle" avec ce groupe, pas plus que le réseau "n'est responsable de ses actions", est-il écrit dans un communiqué mis en ligne dimanche sur les sites fréquentés par les djihadistes.
Il est précisé dans le texte que le réseau fondé par Oussama ben Laden et dirigé par Ayman al-Zawahiri n'avait pas été informé de la création de ce groupe, engagé depuis le mois de janvier dans des combats avec d'autres composantes de la rébellion syrienne, y compris les islamistes.
En effet, exaspérés par les dérives sectaires et les exactions attribuées aux djihadistes de l'EIIL, dont la majorité des commandants sont étrangers, plusieurs coalitions de rebelles syriens ont retourné leurs armes contre eux. La volonté d'hégémonie de son "émir" irakien, Abou Bakr al-Bagdadi, dont l’objectif affiché consiste à établir un grand califat régit par la charia, irrite également la rébellion syrienne, qui cherche avant tout à renverser Bachar al-Assad. D’aucuns ont même accusé l’EIIL d’être à la solde de Damas et d’agir uniquement dans le but de diviser la rébellion.
En avril, Abou Bakr al-Bagdadi a tenté de fusionner son groupe avec le Front al-Nosra, le seul représentant "officiel" d’Al-Qaïda. Et ce contre l'avis d'Ayman al-Zahouari, qui a eu le dernier mot. Ce nouveau désaveu intervient alors que les affrontements inter-rebelles, qui font bien entendu les affaires du régime syrien, se sont soldés par 1 800 morts dans le nord-ouest et l’est du pays.
Avec AFP et Reuters