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Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a fortement condamné l’Holocauste dans un entretien accordé à la télévision allemande Phoenix. Une position qui marque une rupture avec le gouvernement précédent.

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande Phoenix, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé dimanche que l'extermination des Juifs sous le régime nazi avait été "une cruelle tragédie funeste, qui ne doit plus jamais se reproduire".

"Nous n'avons rien contre les Juifs et le plus grand respect pour eux à l'intérieur de l'Iran et en dehors. Nous ne nous sentons menacés par personne", a-t-il déclaré, au sortir de la conférence sur la sécurité de Munich, à laquelle il était convié.

Cette prise de position tranche avec celle de l’équipe gouvernementale précédente, dont certains membres s’étaient illustrés par leur négation de l’existence de l’Holocauste, à l’image de l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad. Son successeur, Hassan Rohani, avait lui aussi condamné "le massacre des Juifs par les nazis".

Selon des extraits de l'émission dévoilés par la chaîne Phoenix, Mohammad Javad Zarif a par ailleurs martelé que "les droits du peuple palestinien étaient violés depuis 60 ans" par Israël, qui utilise, selon lui, "la tactique de l'écran de fumée".

Le ministre iranien a déclaré que Téhéran voulait "rompre le cercle vicieux et utiliser tous les moyens pour instaurer la confiance" entre les différentes parties sur l’épineux dossier du nucléaire iranien. Mais "nous n'accepterons pas d'être commandés" par d'autres, a-t-il mis en garde.

Depuis le 20 janvier, l'Iran s'est engagé à geler certaines activités nucléaires sensibles en application de l'accord intérimaire conclu le 24 novembre à Genève avec le groupe des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne).

Les négociations doivent reprendre le 18 février prochain à Vienne.

Avec AFP