Cuba a annoncé que les fonds des banques étrangères, qui opèrent dans le pays et qui sont liées au terrorisme, seraient gelés. Une mesure qui vise tout particulièrement Al-Qaïda et les Taliban.
Le gouvernement cubain a promulgué, vendredi 24 janvier, une loi qui prévoit le gel "sans préavis" des fonds de banques étrangères opérant sur l’île et qui auraient un lien avéré avec le terrorisme, notamment Al-Qaïda et les Taliban.
"Seront gelés de manière immédiate et sans préavis les fonds ou autres actifs dérivés ou générés, qui appartiennent ou sont contrôlés directement ou indirectement par des personnes ou des entités liées à Al-Qaïda et aux Taliban", affirme le décret publié au Journal officiel.
Cette mesure vise également "les personnes ou entités" identifiées comme "terroristes" par les Nations unies, ou "à la demande de coopération de pays tiers", précise le texte, ratifié vendredi par le président cubain Raul Castro.
Les sanctions seront applicables aussi bien aux institutions financières étrangères qui exercent à Cuba sous licence de la banque centrale et à leurs bureaux de représentation qu’aux "particuliers et aux personnes juridiques".
La résolution explique que ces sanctions visent à concrétiser "l'engagement [du pays, NDLR] dans la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes". À Cuba, où le système bancaire est sous la surveillance rapprochée des autorités, onze banques étrangères sont en activité.
Ce décret, qui marque l’alignement juridique du système cubain sur les normes internationales, intervient alors que le pouvoir a engagé une vaste réforme visant à attirer les investissements étrangers. Un défi essentiel au redressement économique de l’île.
Avec AFP