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À New Delhi, le chef de l’exécutif de la ville, Arvind Kejriwal a entamé un sit-in pour protester contre l’inefficacité des forces de l’ordre. Une initiative qui a provoqué des heurts, mardi, entre ses partisans et la police.

À New Delhi, des heurts ont éclaté entre la police et une centaine de partisans du chef du gouvernement de l‘État de Delhi, Arvind Kejriwal. Ce militant anti-corruption, élu à la tête de la ville-état en décembre dernier face au candidat du parti au pouvoir, est à l'origine d'un vaste mouvement de protestation.

Le sit-in, organisé dans un parc proche du ministère de l’Intérieur, vise à protester contre les défaillances des services policiers face à la criminalité dans la capitale indienne. Et quand des supporters de Kejriwal ont tenté de rejoindre ceux déjà sur place, les forces de l’ordre les ont repoussés avec des bâtons. Plus de 1 300 policiers ont été déployés sur les lieux. 

Pas de négociations

Depuis le début du sit-in, lundi 20 janvier, le chef de l'exécutif refuse toute négociation avec les autorités et appelle à une réforme du fonctionnement de la police, qu’il juge inefficace. Kejriwal souhaite que la gestion des forces de l’ordre soit transférée à la municipalité, alors qu’elle est à ce jour sous la coupe du ministère de l’Intérieur.

"Je pense, et le public est sans doute aussi de mon avis, que dans un secteur donné, au moins 90% des crimes se produisent en collusion avec la police", a-t-il déclaré mardi matin sur les lieux du sit-in, en émergeant d'une couverture sous laquelle il avait passé la nuit.

"Nous allons poursuivre notre protestation. Comment le ministre de l'Intérieur, Sushilkumar Shinde, peut-il dormir quand tant de crimes surviennent à Delhi ? Quand des femmes ne sont pas en sécurité à Delhi ? Nous ne négocierons pas", a-t-il confié dans la foulée à la presse.

La tentative de mobilisation de Kejriwal fait suite au large mouvement de protestation né à New Delhi après le viol d’une étudiante dans la capitale indienne, en décembre 2012.

Avec AFP et Reuters