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Les Occidentaux saluent la participation de l'opposition syrienne à Genève-2

Les parrains occidentaux de la Coalition nationale syrienne ont salué le "courage" de la principale organisation des opposants à Bachar al-Assad, qui a annoncé, samedi, qu'elle participerait à la conférence de paix Genève-2.

La décision de la Coalition nationale syrienne (CNS), représentative de l'opposition en exil, de participer à la conférence de Genève-2, le 22 janvier, constitue une satisfaction de premier ordre pour les parrains occidentaux, près de trois ans après le début de la guerre civile. Le chef de la diplomatie française a salué "le choix courageux" de la CNS de poursuivre "la recherche de la paix", en dépit "des provocations et des exactions du régime".

"La France mettra tout en œuvre pour que la conférence de Genève puisse déboucher sur la mise en place d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs", a souligné Laurent Fabius.

Le secrétaire d'État américain John Kerry a salué "un vote courageux conforme aux intérêts de tout le peuple syrien, qui a souffert si durement de la brutalité du régime d'Assad et d'une guerre civile sans fin". Avant d'ajouter : "Personne ne se fera duper", menaçant Damas d'une "réponse beaucoup plus forte" en cas de manœuvre de diversion.

Damas conteste l'ordre du jour

À Londres, le ministre des Affaires étrangères William Hague a jugé que "la Coalition nationale avait pris cette décision difficile, malgré un contexte marqué par les attaques brutales et continuelles du régime contre les civils syriens et le blocage délibéré de l'aide humanitaire". Il a rappelé que tout accord exigerait que le président Bachar al-Assad quitte le pouvoir.

De son côté, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a évoqué une "étape historique dans l'intérêt d'une solution politique négociée" et a plaidé pour la formation d'une délégation "largement représentative de la diversité de l'opposition syrienne, femmes comprises".
Toutefois, avant même d’avoir commencé, les négociations, dont l'objectif est de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile, s’annoncent extrêmement difficiles. Le régime syrien estime, en effet, qu'il n'est pas question pour lui de se rendre en Suisse "pour remettre le pouvoir à qui que ce soit", et qu'il revient à Bachar al-Assad de mener la transition. En outre, Damas conteste l'ordre du jour centré sur la formation d'un gouvernement de transition, et estime que la priorité devrait être la lutte antiterroriste.  

Avec Reuters