
Lors de sa troisième conférence de presse, le chef de l'État a précisé que le coup d'envoi des travaux du "pacte de responsabilité" proposé aux entreprises serait donné le 21 janvier. Revivez l'événement sur notre liveblogging.
- Vie privée. La première question posée par un journaliste a concerné la vie privée de François Hollande, quelques jours après les révélations d’une liaison supposée entre le chef de l’État et l’actrice Julie Gayet. "Chacun, dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c'est notre cas. Mais j'ai un principe : que les affaires privées se traitent en privé dans une intimité respectueuse de chacun. Ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire. Je ne ferai aucune réponse sur le sujet", a-t-il déclaré, affirmant, malgré sa "totale indignation", qu’il ne porterait pas plainte contre le magazine "Closer".
Le chef de l’État, visiblement agacé, a cependant ajouté qu’il reviendrait sur la situation de son couple avant le mois de février.
- Pacte de responsabilité. François Hollande a exposé les politiques économiques et sociales du "pacte de responsabilité" qu’il a évoqué lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre. Ce "pacte", un "grand compromis social", consiste à alléger les charges des entreprises pour permettre plus d’embauches et faciliter le dialogue social. Il sera lancé le 21 janvier.
Pour ce faire, le président a annoncé l’ouverture de quatre chantiers : un allègement du coût du travail, une modernisation de la fiscalité et une diminution des taxes, une simplification des procédures de création et de cession des entreprises, et, pour finir, une définition des engagements des entreprises en contrepartie des allègements de charges (embauche, insertion des jeunes, travail des séniors…).
François Hollande a assuré que la responsabilité du gouvernement serait engagée devant l’Assemblée nationale sur ce dossier.
- Dépense publique. La France, en 2014, doit réaliser 15 milliards d’euros d’économie. Entre 2015 et 2017, le pays devra encore adopter un budget allégé de 50 milliards d’euros. "L’État montrera l’exemple", a déclaré le président, mais "il ne représente qu’un tiers des dépenses".
Les collectivités territoriales sont dans le collimateur de l’exécutif, qui souhaite donc une "réorganisation" pour "en terminer avec les enchevêtrements, les doublons, les confusions". François Hollande a évoqué un "rapprochement des collectivités", et une évolution du nombre de régions.
Le président a par ailleurs affirmé qu’il souhaitait mettre fin aux excès et abus de la protection sociale, mais également réduire la multiplication et les doublons des actes médicaux, inciter davantage à l’usage de médicaments génériques…
- Les Roms. Le président, interpellé sur le nombre records de reconduites à la frontière de Roms en 2013, a assuré que ces expulsions avaient été faites "dans le respect du droit". "Avons-nous à rougir de ce que nous avons fait ? Non, car nous l'avons fait dans le respect du droit."
- Couple franco-allemand. François Hollande a longuement parlé du couple franco-allemand, et a évoqué une "connivence" entre les deux pays. Selon lui, Angela Merkel a déjà fait un premier pas en instaurant un salaire minimum, le président français a assuré qu’il allait à son tour agir pour "renforcer la coopération".
- Mali. Le chef de l’État français a salué la "victoire contre le terrorisme" des troupes françaises – et africaines – au Mali. " Il y a des moments où il faut saluer les victoires, ça en est une. Victoire contre le terrorisme, victoire pour la démocratie, victoire pour le développement. […] Les djihadistes ont été repoussés, vaincus, le Mali a retrouvé son intégrité territoriale, des élections ont eu lieu, présidentielle, législatives, l'État se reconstitue, l'aide au développement peut être enfin mise à disposition".
- Centrafrique. François Hollande a exclu l’envoi de renforts français en République centrafricaine.Il a également martelé son refus de s’ingérer dans la politique intérieure centrafricaine. "Je veux en terminer avec ce qu'était depuis 40 ans la politique de la France à l'égard de la Centrafrique comme avec une partie de l'Afrique, où on défaisait et on faisait les présidents. C'est fini. Ce que je veux, c'est sauver la population " .
- Syrie. Le président français s’est dit inquiet du départ de 700 jeunes Français, partis combattre en Syrie. "Nous devons les mettre en garde et lutter contre un certain nombre de réseaux et de foyers qui entretiennent le terrorisme. Ceux qui seront indulgents vis-à-vis de ces phénomènes – voire même protecteurs – en payeront le prix".
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En direct : conférence de presse de François Hollande