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Le roi saoudien s'offre une légende du tir à l'arc en vue des JO 2016

Considérée comme la plus grande archère de l'histoire, la sud-coréenne Kim Soo-nyung a été recrutée directement par le roi d'Arabie saoudite. Elle aura pour mission de mener deux petites-filles du souverain jusqu'aux JO de Rio en 2016.

Pour concrétiser ses ambitions, le roi Abdallah d'Arabie saoudite sait y mettre les moyens. Afin de permettre à deux de ses petites-filles de se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio en 2016 dans l'épreuve de tir à l'arc, le souverain n'a pas hésité à s'offrir les services de la plus grande légende de ce sport, la sud-coréenne Kim Soo-nyung.

L'archère, sextuple médaillée olympique (quatre médailles d'or, une d'argent et une de bronze), a ainsi annoncé la semaine dernière aux médias de son pays qu'elle allait s'occuper personnellement de ces deux jeunes femmes pendant les deux prochaines années. "Mon objectif est d'envoyer les princesses au Jeux olympiques de Rio en tant que représentantes de l'équipe nationale d'Arabie saoudite. Cela ne sera pas facile, mais j'ai accepté cette offre en me disant qu'il s'agissait d'un défi", s'est-elle justifiée, comme le rapporte un blog du Wall Street Journal consacré à la Corée du Sud.

En échange de ses talents, Kim Soo-nyung, qui avait remporté son premier titre olympique en 1988 à Séoul à l'âge de 17 ans et qui a été sacrée meilleure archère du 20e siècle, va recevoir un salaire d'environ 200 000 dollars par an, ainsi qu'une résidence et une voiture à sa disposition.

L'essor du sport féminin en Arabie saoudite?

Le site sud-coréen Chosun Ilbo précise qu'il n'y a pas encore d'équipe féminine saoudienne de tir à l'arc, mais que celle des hommes occupe actuellement le 98e rang du classement de la Fédération internationale de tir à l'arc. Grâce à un système de qualification moins contraignant dont bénéficient "les petites nations de ce sport", l'Arabie saoudite pourrait obtenir une invitation privilégiée pour les prochains Jeux olympiques.

À Londres en 2012, le royaume avait montré un premier signe d'ouverture en intégrant deux femmes dans son équipe olympique. Dans l'épreuve du 800 mètres, Sarah Attar, dans une combinaison qui la couvrait des pieds à la tête, était devenue la toute première Saoudienne à participer aux JO. Sa compatriote Wojdan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani, une judokate de 16 ans, avait, elle, créé la polémique en refusant de quitter son voile durant ses combats. Après s'être présentée sur le tatami la tête couverte d'une sorte de bonnet de bain, elle avait été éliminée dès le premier tour sur ippon par son adversaire portoricaine.