![Syrie : Assad envisage l’ouverture de "corridors humanitaires" Syrie : Assad envisage l’ouverture de "corridors humanitaires"](/data/posts/2022/07/19/1658196867_Syrie-Assad-envisage-l-ouverture-de-corridors-humanitaires.jpg)
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le président syrien Bachar al-Assad serait prêt à envisager la mise en place de "corridors humanitaires" pour venir en aide aux civils touchés par le conflit qui ravage le pays.
Le président syrien Bachar al-Assad serait prêt à envisager l'ouverture de "corridors humanitaires", afin de permettre l’acheminement d’une aide à destination des civils syriens, selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse tenue avec son homologue américain John Kerry, lundi 13 janvier à Paris.
Sergueï Lavrov a précisé que ces accès pourraient notamment concerner la Ghouta orientale, qui se situe à la périphérie de Damas. Les deux hommes ont par ailleurs évoqué un projet de cessez-le-feu "localisé", dont l’application pourrait débuter à Alep, dans le nord du pays, a expliqué John Kerry.
"Nous avons discuté aujourd'hui de la possibilité de tenter d'encourager un cessez-le-feu, peut-être un cessez-le-feu localisé à Alep [au nord, NDLR] pour commencer", a déclaré le secrétaire d'État américain.
Au cours de la conférence, les chefs de la diplomatie américaine et russe ont en outre évoqué la possibilité d’un échange de prisonniers entre les deux camps.
Genève-2 toujours sans l’Iran
Cette série d’annonces intervient au lendemain de la réunion, à Paris, des Amis de la Syrie pour convaincre l'opposition syrienne de participer à Genève-2. Cette réunion prévue le 22 janvier aura pour but d'étudier les modalités d’un processus de transition politique dans le pays.
Face aux médias, Sergueï Lavrov, soutenu par l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Ladhkar Brahimi, a souhaité la participation de l'Iran à Genève-2. "Pour nous, l'implication de pays tels que l'Iran et l'Arabie saoudite est une nécessité impérative", a déclaré Sergueï Lavrov. "Il n'y a plus que quelques jours avant le 22 janvier. Nous devons tout faire pour démarrer le processus", a-t-il ajouté.
Pour l’heure, Téhéran n’a pas été invité, notamment parce que Washington impose comme préalable l’acceptation d’une transition politique en Syrie par les Iraniens. Une condition préalable à laquelle les autorités du pays, qui soutiennent ouvertement le régime en place à Damas, refusent de se conformer.
Avec Reuters