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La transition se poursuit en Tunisie avec la démission du Premier ministre

Ali Larayedh, le Premier ministre tunisien issu des rangs du parti islamiste Ennahda, a officiellement annoncé sa démission, jeudi, conformément à un accord signé par la classe politique du pays.

Conformément à un accord négocié par la classe politique, le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a officiellement annoncé sa démission jeudi 9 janvier. Et ce, afin de permettre l'entrée en fonction d'un gouvernement provisoire chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'aux élections, prévues en 2014 et censées sortir la Tunisie de longs mois de crise.

"Je vais présenter cet après-midi la démission du gouvernement au président [Moncef Marzouki, NDLR], a déclaré, quelques heures auparavant à la télévision nationale, le Premier ministre issu des rangs du parti islamiste Ennahda. Nous avons assumé nos responsabilités dans des conditions très difficiles, nous avons travaillé dans l'intérêt du pays et nous respectons nos engagements", a-t-il souligné.

La Constituante ayant formé tard mercredi soir une instance électorale et la Constitution étant en cours d'adoption, les conditions fixées dans un accord préalable co-signé par l'essentiel de la classe politique du pays étaient réunies pour la démission de Ali Larayedh.
Le favori pour lui succéder, d'ici une quinzaine de jours, est le ministre sortant de l'Industrie, Mehdi Jomaâ, qui devra former un cabinet intérimaire d'indépendants devant conduire la Tunisie jusqu'à des élections en 2014. Elles devraient se tenir après l’adoption de la Loi fondamentale, qui devra recueillir les votes des deux-tiers des députés, faute de quoi un référendum sera organisé.
Avec AFP