
Presse internationale, mardi 7 janvier. Au menu de la revue de presse internationale, l’intensification de la révolte sunnite dans la province d’Al-Anbar, en Irak, l’industrie des prises d’otages, en Syrie, et le travail des enfants, en Afghanistan.
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On commence cette revue de presse internationale en Irak, où l’intensification de la révolte dans la province sunnite d’Al-Anbar place le gouvernement chiite de Nouri Al-Maliki face à un choix critique.
La réconciliation ou la guerre civile : plus que jamais, l’Irak semble à la croisée des chemins, estime The Washington Post, qui évoque une crise qui menace de ruiner le travail accompli par les forces américaines avant leur départ du pays, en 2011. Une situation à laquelle les États-Unis ont répondu en promettant d’accélérer leurs livraisons d’armes au gouvernement irakien. Mais, pour The Washington Post, le problème réside ailleurs, dans l’incapacité d'Al-Maliki à intégrer réellement la minorité sunnite au processus de décision de la coalition gouvernementale - "un problème que ni les armes ni les drones ne parviendront à régler", explique un spécialiste. Un problème évidemment aggravé par l’instabilité de la Syrie voisine, dont la frontière avec l’Irak est devenue un "far west" où prospèrent Al-Qaida et l’EIIL.
Le groupe terroriste se livre aux enlèvements d’otages à l’échelle industrielle en Syrie - enlèvements notamment de journalistes, particulièrement exposés dans ce conflit. Le journal Le Monde consacre une longue enquête au "lourd silence" qui entoure ces prises d’otages. "Pas de preuve de vie, pas de preuve de mort", le silence autour des journalistes français probablement capturés par l’EIIL - Didier François, Edouard Elias, Nicolas Héniin, Pierre Torres - et de la vingtaine d’autres reporters, enlevés alors qu’ils travaillaient en Syrie, par des ravisseurs sans visage ni revendications. "Jamais conflit, rappelle le Monde, n’avait donné lieu à une telle épidémie d’enlèvements, pas même l’Irak ni l’Afghanistan". Matthew Schrier, un reporter Américain de 34 ans, qui est parvenu à s’évader, raconte avoir été détenu dans une véritable "usine à otages" du Jabhat Al-Nosra, avec 22 autres compagnons d’infortune, répartis en fonction de leur catégorie ou de leur origine, une sorte de "Club Med pour terroristes". Ses ravisseurs à lui étaient un garçon de 12 ans, qui s’amusait à électrocuter ses victimes à coups de taser, et trois Canadiens anglophones. "En Syrie, écrit Le Monde les preneurs d’otages ne communiquent pas." "Là est probablement la plus grande victoire de Bachar el-Assad : avoir suscité des opposants à son image, aussi cruels et retors que son régime".
A lire également, ce reportage de Libération, qui s’est rendu en Afghanistan, où des dizaines de milliers d’enfants travaillent comme des esclaves, pour participer au remboursement des dettes de leurs parents. Les plus jeunes de ces enfants ont... 3 ans. Ibrahim, 8 ans, est l’un d’eux : il travaille onze heures par jour, six jours par semaine, cinquante-deux semaines par an. Il moule des briques à côté de Jalalabad, la grande ville de l’est du pays, avec son père, son frère et sa sœur, pour environ 520 roupies pakistanaises, moins de 3,50 euros. "Ibrahim n’a jamais vu d’employés de l’Unicef, du gouvernement ou d’une quelconque ONG. Les seuls étrangers qu’il a croisés sont des militaires". "Des Américains , affirme-t-il. Ils étaient dans des tanks, dans le centre du village." "Il n’a pas compris ce qu’ils faisaient là, il n’a jamais entendu parler du 11-Septembre ou de la lutte contre les talibans", raconte Libération.
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