
Presse internationale, lundi 6 janvier. Au menu de la revue de presse internationale, la prise de Fallouja et Ramadi par l’EIIL, une conférence de presse de 63 etarras, le réformisme franco-britannique et la mort d’Eusébio.
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On commence cette revue de presse internationale en Irak, où les forces irakiennes s'apprêtent à lancer un assaut pour reprendre les villes de Ramadi et Fallouja aux combattants liés à Al-Qaïda.
Les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant, l’EIIL, ont pris le contrôle de ces deux villes en fin de semaine dernière. Deux prises très symboliques, puisqu’il s’agit de deux bastions de l’insurrection irakienne contre les forces américaines, et d’un fait d’armes inédit pour l’EIIL, décrite par le quotidien panarabe basé à Londres Asharq Al Awsat comme une "mutation du virus Al-Qaida". Le journal rappelle qu’Al Qaida s’est désolidarisée de sa créature en novembre dernier, après avoir affirmé que sa seule branche en Syrie était le Front al-Nosra, ce que le principal leader de l’EIIL, Abu Bakr al-Baghdadi, n’a pas accepté. Baghdadi au sujet duquel Asharq Al Awsat se demande s’il n’est pas une sorte de Frankenstein, qui finira par tuer son inventeur.
C’est un diagnostic partagé par John Kerry, actuellement en visite au Proche-Orient. Le secrétaire d’Etat américain a affirmé que l’EIIL est actuellement "l’acteur le plus dangereux de la région". Il a aussi assuré que les Etats-Unis aideraient les autorités irakiennes "dans leur combat", mais que "c'est un combat qu'elles doivent gagner elles-mêmes". Des déclarations dont la prudence s’explique par la façon dont le conflit est en train de s’envenimer, en particulier à la frontière entre l’Irak et la Syrie, rappelle The Guardian. Une frontière que les djihadistes franchissent sans encombre pour se porter secours, et se renforcer mutuellement, écrit en substance le journal.
En Europe, en Espagne, 63 membres de l’organisation indépendantiste basque ETA ont tenu samedi une conférence de presse pour réaffirmer qu'ils avaient abandonné la voie terroriste. L eur collectif avait déjà entériné l'abandon de la violence, à la fin du mois de décembre, et reconnu "les souffrances et les dommages causés par le conflit", sans toutefois demander pardon aux victimes, ce qui suscite l'indignation des associations de victimes de l'ETA et de la droite espagnole - à voir ce matin du côté d’El Mundo, qui ne décolère pas : "La vérité de ce qui s’est passé samedi, c’est que l’on a assisté à un acte de propagande déguisé en conférence de presse, une convocation lancée par 60 terroristes qui ont essayé de se faire passer pour les vraies victimes du conflit et de s’imposer dans le débat politique. ETA demande l’amnistie mais pas le pardon."
En France, la décision de François Hollande d’assumer un cap social-démocrate fait la Une. Un choix qui le rapproche du réformisme d’un Tony Blair - rapprochement que n’a pas manqué de faire la presse britannique, et notamment The Guardian, qui parle matin d’une économie française finalement soumise aux même défis que l’économie du Royaume-Uni : des salariés qui luttent pour des salaires décents dans un monde de concurrence tous azimuts, une croissance qui peine à décoller, des exportations qui stagnent – pas de miracle à attendre, visiblement, du cap "réformiste" annoncé.
Pour terminer, un coup d’œil à la presse portugaise, qui revient largement ce matin sur la disparition du mythique Eusébio. Le footballeur d’origine mozambicaine s’est éteint, hier, à 71 ans. "Le roi est mort", titre A Bola, à propos de celui qui fut le Pelé portugais.
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