Presse internationale, lundi 2 janvier. Au menu de la revue de presse internationale, la présidence grecque de l’Union européenne, où l’extrême-droite semble poursuivre sa progression, ainsi que l’escalade de la rhétorique nationaliste entre la Chine et le Japon.
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Au menu de la presse internationale, ce matin, l’ouverture de la présidence grecque de l’Union européenne. La Grèce promet un mandat "très spartiate" pour les six prochains mois.
Le début de cette présidence est évidemment scruté à la loupe par la presse grecque, qui revient sur les déclarations très optimistes des dirigeants à Athènes. Hier, rappelle Kathimerini, le président grec Karolos Papoulias, a promis une année 2014 "meilleure que les précédentes". Une déclaration au diapason du ministre des Finances, qui a assuré à ses compatriotes que la Grèce "avait fait mieux en 2013" et qu’il en sera tout autant cette année.
Un optimisme clamé, affiché, en Grèce et ailleurs en Europe, alors que le doute gagne les opinions publiques, rappelle The International New York Times. Le journal américain évoque la percée de l’extrême-droite sur le continent, et notamment la décision du Front national d’unir ses efforts à ceux du PVV néerlandais - le signe d’une défiance croissante à l’égard de l’Europe, et même d’une "haine" à l’égard de ses institutions, que ce soit la Commission européenne, la BCE ou le Parlement, d’après lui.
Le signe, surtout, estime The International New York Times, d’un l’affaiblissement de l’idée européenne, desservie par une gouvernance byzantine, incompréhensible, d’une mauvaise perception des bureaucrates de Bruxelles, des banquiers de Francfort et des juristes de Strasbourg. L’extrême-droite, elle, tirerait profit de l’augmentation du chômage des jeunes, des politiques fiscales strictes, de l’influence monétaire allemande, et de la présence d’immigrés musulmans. Ces arguments pourraient lui valoir de très bons scores lors des européennes et lui permettre de former un groupe parlementaire, prédit le journal, qui appelle l’Europe à reconquérir sa réputation de championne des peuples.
L’extrême-droite européenne a beaucoup joué, ces derniers temps, sur la peur d’une invasion de travailleurs en provenance d’Europe de l’Est - à tort, semblerait-il. The Independent ironise sur le fait que la gare routière de Victoria, à Londres, n’a finalement pas été prise d’assaut par des bus remplis de Bulgares et de Roumains, désormais libres de travailler partout en Europe.
Argument également utilisé par les détracteurs de l’Union européenne : la mise aux enchères des patrimoines nationaux pour réduire les sacro-saints déficits. C’est à voir, toujours, dans The Independent, qui explique que le choix de l’austérité n’a pas donné lieu à de grands programmes de privatisations, mais qu’il s’est manifesté par ce qui s’apparente à une grande braderie européenne, et plus particulièrement en Grèce, où plusieurs îles, notamment, ont été mises en vente.
A noter aussi ce matin : ces tensions croissantes entre la Chine et le Japon, alimentées par leur rivalité en mer de Chine orientale. Dernier épisode en date de cette querelle, la tribune publiée hier du Premier ministre japonais, Shinzo Abe. Un texte où il assure que la Constitution pacifiste japonaise de 1947. Comment tout cela est-il perçu, en Chine, où la rhétorique nationaliste va aussi bon train ? Réponse dans The China Daily.
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