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Au sommaire de cette édition : une ONG italienne récolte des fonds sur Internet pour protéger un site archéologique ; une étudiante malade provoque un débat en ligne autour de la recherche sur les animaux; et des classiques du jeu vidéo font leur retour sur la Toile.
UNE CAMPAGNE EN LIGNE POUR SAUVER LE PATRIMOINE ITALIEN
Paestum est une ancienne cité grecque qui aurait été bâtie au 7e siècle avant notre ère. Située en Campanie, dans le sud de l’Italie, cette ville antique, également connue sous le nom de Poseidonia, est inscrite depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’UNESCO.
Mais une seule partie de ce site archéologique est ouverte au public, le reste se trouvant sur une propriété privée utilisée aujourd’hui pour l’agriculture et l’élevage. Une situation inacceptable pour Legambiante, une organisation de défense de l’environnement, qui a lancé une campagne de récolte de fonds sur Internet afin de racheter le domaine. Objectifs : œuvrer plus efficacement pour sa protection et le rendre accessible aux touristes. Une opération baptisée « Paestumanita » qui est jugée urgente car de nombreux vestiges n’ont pas encore été mis au jour et risquent d’être endommagés par les tracteurs et autres moissonneuses-batteuses.
Début décembre, un appel a donc été lancé sur la plateforme de financement participatif Indiegogo pour acquérir des portions du site. Pour la somme de 65 dollars, soit environ 50 euros, l’organisation propose aux internautes du monde d’entier d’acheter une « action pour l’environnement » et d’avoir leur mot à dire dans la gestion du domaine. Et pour attirer les mécènes les plus généreux, l’artiste Riccardo Dalisi s’est même engagé à offrir l’une de ses œuvres en échange d’une participation de plus de 1000 dollars.
Une campagne qui se décline également sur les réseaux sociaux, où les internautes sont invités à utiliser le hashtag #SavePaestum pour faire connaître cette initiative. 9
POLÉMIQUE AUTOUR DE L’EXPÉRIMENTATION ANIMALE
« Moi, Caterina S., j’ai 25 ans, je remercie la vraie recherche, y compris l’expérimentation animale. Sans la recherche, je serais morte à 9 ans ». En publiant ce message sur son compte Facebook, Caterina Simonsen, une étudiante italienne souffrant de plusieurs maladies rares, ne s’attendait probablement à déchaîner les passions. Ses propos lui ont pourtant valu de recevoir des messages d’insultes, dont plusieurs menaces de mort, relançant ainsi le débat sur les tests scientifiques sur les animaux.
Des attaques virulentes qui ont déclenché une vague de compassion envers la jeune femme. Sur Twitter, le hashtag #IoStoConCaterina, « je suis avec Caterina » en français, s’est même placé en tête des mots clés les plus utilisés en Italie. L’occasion pour beaucoup d’utilisateurs du réseau social de se prononcer en faveur de l’expérimentation animale, comme cet internaute, qui estime que les tests éthiques et contrôlés sont indispensables pour le traitement des maladies rares.
Une opinion partagée par le blogueur Marco Valtriani, qui juge courageux le combat mené par la jeune femme et rappelle l’importance des médicaments développés grâce aux tests sur les animaux. Il regrette un débat dominé par l’émotion et espère que la polémique servira à enseigner au grand public la nécessité et les bénéfices de la recherche scientifique sur les animaux.
Un débat auquel la ligue anti-vivisection italienne n’a pas tardé à prendre part. Si elle condamne les attaques faites à la jeune malade, Susanna Penco, chercheuse à l’université de Gênes, affirme que l’expérimentation animale serait potentiellement dangereuse pour les malades et ralentirait les progrès scientifiques. D’après elle, il existe des méthodes alternatives plus efficaces, comme la recherche à partir de dons d’organes, qui permettent de réduire le recours aux tests sur les animaux.
DES RAPPEURS POLIS ET RESPECTUEUX
« Excuse-moi », « Quand je dis je t’aime, je le pense » … Voilà ce que diraient les rappeurs Ludacris et 50 Cent dans leurs morceaux… s’ils étaient polis et romantiques. Sur leur page TumblR baptisée « Respectful rappers », Bob Vulfov et Eli Grober réinterprètent des paroles de chansons en gommant les insultes et la vulgarité. Une manière de dénoncer la violence, le sexisme et l’homophobie véhiculés dans de nombreux morceaux de hip-hop.
DES JEUX VIDÉO RÉTRO DISPONIBLES EN LIGNE
Pacman, Space Invaders, ou encore le tout premier Donkey Kong, ces grands classiques du jeu vidéo sont désormais accessibles gratuitement sur « Internet Archives ». Ce site vient en effet de mettre en ligne une ludothèque virtuelle constituée d’une centaine de titres créés dans les années 70 et 80, lors de l’apparition des premières consoles de salon. Une initiative qui permet donc désormais à tout internaute de découvrir ou de redécouvrir ces jeux issus de la préhistoire de l’industrie vidéoludique. 26
L’INFOGRAPHIE DU JOUR
« Passer plus de temps en famille », « arrêter de fumer », ou encore « perdre du poids », voici quelques-unes des bonnes résolutions les plus courantes prises à l’occasion du passage à la nouvelle année. Des promesses souvent difficiles à tenir puisqu’elles ne sont que 75% à être toujours respectées après la première semaine. Un chiffre qui passe à 64% après le premier mois, puis à tout de même 46% au bout d’une demi-année, d’après cette infographie de l’agence Abby Ryan Design qui reprend une étude de l’université de Scranton, aux Etats-Unis.
LA VIDÉO DU JOUR
Pour bien commencer l’année, Luc Bergeron, adepte des montages survitaminés, fait un bilan en images de ces 12 derniers mois. Le Québecois a concocté une compilation des 253 meilleures vidéos YouTube. Au menu : des performances impressionnantes, des instants plein d'émotions, et des mises en scène étonnantes… Ne reste plus qu'à espérer que 2014 soit aussi riche que 2013.