L'état de Michael Schumacher affiche une "légère amélioration", mardi 31 décembre, suite à une seconde opération, ont annoncé les médecins de l'hôpital de Grenoble, où le champion de Formule 1 est hospitalisé depuis son accident de ski dimanche.
Deux jours après son grave accident de ski, Michael Schumacher se trouve toujours entre la vie et la mort. Son état de santé montre toutefois une "légère amélioration" après une deuxième opération qui a permis, lundi soir, d'évacuer un hématome au cerveau, ont annoncé, mardi 31 décembre, les médecins de l'hôpital de Grenoble lors d'une conférence de presse.
Malgré "une situation mieux contrôlée", le champion allemand de Formule 1 n'est "pas hors de danger", demeurant dans un "état critique" et "fragile". Il est toujours placé en hypothermie, sous coma artificiel. "Pour le moment, envisager un transfert serait dangereux", a précisé le chef du service de réanimation, le Professeur Jean-François Payen.
Alors qu’il faisait du hors-piste, dimanche, avec son fils de 14 ans dans la station de Méribel en Savoie, le champion allemand a violemment heurté un rocher de la tête. Ce choc a provoqué un traumatisme cérébral suivi d’un coma qui a nécessité une intervention neurochirurgicale. Selon les médecins, il a toutefois été en partie protégé par son casque. "Quelqu'un qui aurait fait ce type de choc sans casque, certainement, ne serait pas arrivé jusqu'ici", a ainsi expliqué Jean-François Payen, chef du service de réanimation du CHU de Grenoble.
Surnommé le "baron rouge" de la Formule 1, Michael Schumacher a laissé une empreinte indélébile dans sa discipline. Pilote le plus titré de l’histoire avec sept couronnes de champion du monde, 91 victoires en GP, 69 Pole positions et 77 meilleurs tours en course, il a pendant de nombreuses années écrasé la concurrence.
Un prodige des pistes
Sa passion est née à Hürth dans l’Ouest de l’Allemagne, tout près de la ville de Cologne. Issu d’une famille modeste, Michael Schumacher attrape le virus de la vitesse dès son plus jeune âge. Son père Rolf équipe, dès l’âge de 4 ans, son kart à pédales d’un petit moteur. Très précoce, le pilote en herbe intègre ensuite le club de karting où il remporte son premier championnat à six ans.
Soutenu par ses parents, Michael Schumacher se lance alors pleinement dans sa passion et multiplie les victoires. Il fait ses débuts en Formule 1 lors de la saison 1991 où il dispute six Grand Prix. Brillant, le jeune sportif impressionne déjà les plus grands et gagne sa première victoire un an plus tard sur le circuit du Grand Prix de Belgique.
En 1994, six mois après la mort d’Ayrton Senna, le grand champion brésilien, Michael Schumacher décroche son premier titre de Champion du monde. Déjà connu pour son arrogance et son coup de volant agressif, le pilote de l’écurie Benetton remporte cette couronne après un accrochage avec Damon Hill, son rival britannique.
Deux ans plus tard, après avoir conquis un deuxième titre avec Benetton, il rejoint l’équipe Ferrari, en pleine reconstruction sous la direction du Français Jean Todt. Un pari osé qui s’avère payant. Le maître allemand commence au début des années 2000 un règne sans partage avec cinq titres d’affilée (2000 à 2004).
Une fin de carrière en demi-teinte
Concurrencé par de nouveaux prodiges, dont l’Espagnol Fernando Alonso, Michael Schumacher connaît ensuite plusieurs saisons difficiles avant de prendre une première retraite à la fin de la saison 2006. Mais le goût de la vitesse est le plus fort, et le "baron rouge" décide de reprendre le volant début 2010 sous les couleurs de Mercedes. Un come-back synonyme de semi-échec. En trois saisons, il ne gagne aucun Grand Prix.
Le 4 octobre 2012, à l’occasion du GP du Japon, l’ancienne terreur des pistes annonce officiellement qu’il prend sa retraite après 19 années de compétition.
Il y a quelques mois, le "kaiser" avait annoncé qu’il envisageait une reconversion dans le rodéo, avant de renoncer à cette idée. Il avait depuis accepté un poste de "monsieur sécurité" chez Mercedes.