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Samedi soir, les Nations unies ont estimé que le délai du 31 décembre fixé par la communauté internationale pour transférer les armes chimiques syriennes hors du pays ne serait pas tenu. L’ONU appelle le régime à intensifier sa coopération.

Samedi 28 décembre, l’ONU a estimé qu’il était "peu probable" que la Syrie parvienne à respecter la date butoir du 31 décembre, fixée par la communauté internationale, pour que le pays se débarrasse de ses agents chimiques les plus dangereux.

Les Nations unies et l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont cependant concédé que d'"importants progrès" avaient été effectués par le régime. Ils ont toutefois appelé le président syrien Bachar al-Assad à "intensifier les efforts" pour accélérer le processus de destruction de son arsenal d’armes chimiques dans les délais convenus.

Ces opérations, qui prévoient la destruction de l’arsenal syrien pour le 30 juin, ont déjà été fortement ralenties en raison de problématiques sécuritaires liées à la guerre civile qui ravage le pays.

"Les préparations se poursuivent pour le transport de la plupart des matériaux chimiques dangereux de la République arabe de Syrie en vue de leur destruction à l'extérieur (du territoire). Toutefois, le transport des agents les plus dangereux avant le 31 décembre est peu probable", ont expliqué les deux organismes dans un communiqué conjoint.

De multiples facteurs expliquent les retards

Le conflit entre partisans de Bachar al-Assad et rebelles n’est pas la seule raison du retard accumulé dans ce processus. Des problèmes logistiques et météorologiques ont également perturbé le transport de certains agents chimiques vers le port de Lattaquié, sur la côte syrienne.

Des diplomates de l’ONU ont également confié que certaines modalités du processus de destruction n'avaient pas encore été réglées.

Le démantèlement du stock d'armes chimiques de la Syrie a été acté suite à la négociation d'un accord entre la Russie et les États-Unis, le 14 septembre 2013.

Cette entente a permis d’éviter une action militaire que les État-Unis comptaient mener avec la France pour sanctionner le régime de Bachar al-Assad à la suite d’une attaque meurtrière au gaz sarin le 21 août près de Damas.

Avec AFP