Dans la revue de presse, ce vendredi, la remontée du chômage en France, Paris, dans le bourbier centrafricain et les bobards politiques de l'année, vus par Libération.
Qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême droite, les quotidiens accordent une place plus ou moins importante à la remontée du chômage en France. Si Aujourd’hui en France, reste assez neutre avec un appel de UNE sur la mauvaise surprise de novembre sur le chômage, sans aller plus loin dans le commentaire, Le Figaro choisit un ce titre bien de droite "Chômage : Hollande en plein déni" (en référence à l’affirmation du président que « l’inversion de la courbe du chômage est bel et bien engagée »).
Le quotidien communiste révèle les montants des retraites chapeau de plusieurs dirigeants, dont celle de Franck Riboud, patron de Danone (2 millions d’euros) ou celle de Bernard Arnault, patron de LVMH (15 millions d’euros)
Enfin, Libération n’évoque le sujet que dans un bandeau très discret, puis dans les pages éco, loin dans le journal. Le quotidien de gauche préfère lancer un appel à s’inscrire sur les listes électorales ce qui n'est pas anodin.
2014 est une année électorale en France avec les élections municipales en mars et les élections européennes en mai, et il ne reste plus que 4 jours pour s’inscrire sur les listes électorales. Et selon une étude citée par Libération, 3 millions de Français, soit 7% du corps électoral potentiel ne sont pas inscrits sur les listes électorales.
Auxquels il faut ajouter, 6 millions et demi de Français qui sont rayés de listes (parce qu’ils ont déménagé ou qu’ils ne sont pas inscrits à la bonne adresse), soit 15% du corps électoral potentiel. En tout, ce sont près de 10 millions de citoyens qui ne peuvent pas aller voter de cette manière. Beaucoup sont issus de classes sociales inférieures, selon le journal (la plupart des allocataires du RSA ne sont ainsi pas inscrits parce qu’ils ne savent même pas qu’ils peuvent le faire). Et donc ces 22% d’électeurs mal ou non inscrits profitent plutôt à la droite. Libération, dans son édito, lance donc un appel à s’inscrire sur les listes électorales. Il reste 4 jours, vous le disiez. "Il n’y a donc plus une minute à perdre. Inscrivez-vous", lance Alexandra Schwartzbrod dans son édito.
La presse française évoque aussi beaucoup l’opération en Centrafrique et pose des questions. Pour Le Parisien, la France s’enfonce dans le bourbier centrafricain : plus les jours passent, et plus il apparait que l’opération Sangaris se heurte sur le terrain à des difficultés plus grandes que prévues. Il y a d’une part les tueries, qui après 3 semaines d’opération française, n’ont pas cessé, au contraire. Du coup selon le journal, il y a un vrai risque d’enlisement.
Dans le Monde, Plantu pose son regard, toujours pertinent sur ce conflit. Avec deux militaires français qui tentent (sans vraiment y arriver) de séparer deux Centrafricains (on imagine que l’un est Chrétien, l’autre Musulmans, mais les deux se ressemblent comme 2 gouttes d’eau. Impossible de les distinguer.
Dans Libération, le dessinateur Willem montre toute la difficulté pour François Hollande, dompteur de circonstance, pour arriver à pacifier la situation. Le lion (qui représente ici le conflit) finit par le croquer. Et les dents, on le voit, sont Chrétiennes en haut, musulmanes, en bas.
On termine par un sujet plus léger : Libération qui fait, en cette fin d’année, un bilan des mensonges tenus par les politiques de tous bords. "Les bobards de l’année", titre le journal. On le sait, la politique c’est beaucoup de communication (on le voit encore aujourd’hui sur le chômage), beaucoup de mensonges aussi. Chaque année, Libération traque ces mensonges. Et cette année, il y en eu sur les Roms, sur Mariage pour tous (ex : lorsqu’Henri Guaino affirmait que le mariage était une institution vieille de 200 000 ans, soit aussi vieille que l’Homo Sapiens, ce qui parait totalement absurde évidemment), sur les impôts, ou encore sur le Front national qui a passé l’année à affirmer ne pas être un parti d’extrême droite et ne l’avoir jamais été. L’article est merveilleusement mis en image. Regardez par exemple le dessin qui représente Marine Le Pen qui peint les initiales de son parti en petit cœur. Et nous dit : il était une fois le gentil FN.