La police égyptienne a arrêté mardi Hicham Qandil, l'ancien Premier ministre issu des Frères musulmans qui avait été nommé par le président destitué Mohamed Morsi. Il tentait, selon les autorités, de fuir au Soudan voisin.
L’ancien Premier ministre égyptien Hicham Qandil, issu des Frères musulmans, a été arrêté mardi 24 décembre alors qu'il tentait, selon les autorités, de fuir au Soudan. Nommé à son poste par le président déchu Mohamed Morsi en juillet 2012, il avait été condamné en septembre à un an de prison ferme pour ne pas avoir mis en œuvre une décision de justice lorsqu'il était à la tête du gouvernement. La justice avait ordonné le gel de ses avoirs et lui avait interdit de quitter le pays.
"Les forces de sécurité ont réussi à arrêter Hicham Qandil, ancien Premier ministre, dans le cadre d'une ordonnance de justice contre lui, a précisé le ministère égyptien de l'Intérieur. Il a été capturé dans une zone montagneuse, en compagnie de passeurs qui tentaient de fuir vers le Soudan."
"Immondes attentats"
Et ce, au moment même où la
confrérie, en proie à une campagne de répression depuis la destitution du président Morsi, le 3 juillet, a été qualifiée d'organisation "terroriste" par le pouvoir après un attentat meurtrier perpétré contre la police,
mardi à Mansoura, dans le delta du Nil. La présidence a déclaré trois jours de deuil assurant dans un communiqué que les forces de sécurité allaient "venger les martyrs" et qu'elle faisait de la lutte contre le terrorisme sa "première priorité".
De leur côté, les Frères musulmans ont condamné l'attentat "dans les termes les plus forts" et l'Alliance anti-coup d'État, dominée par la confrérie, a reproché aux nouvelles autorités d'être "responsables de la continuation de ces immondes attentats".
Depuis Mansoura, le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim a dénoncé "une tentative de terroriser les Égyptiens à cause du référendum", prévu les 14 et 15 janvier. Ce vote doit être la première étape de la transition qui doit finir avec les élections législatives et présidentielle mi-2014. Le ministre a cependant promis qu'un plan pour sécuriser le scrutin existait, et que cela "n'aura aucun impact sur le référendum".
Avec AFP et Reuters