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Hillary Clinton dévoile un plan de lutte contre la piraterie

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a présenté ce mercredi un plan destiné à lutter contre les actes de piraterie, en pleine recrudescence depuis quelques semaines dans le golfe d'Aden.

AFP - La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a dévoilé mercredi un plan destiné à lutter contre la piraterie qui appelle au gel des avoirs des pirates et à leur poursuite en justice par les pays concernés.

Les Etats-Unis veulent travailler avec la communauté internationale afin de "trouver un moyen de retracer et geler les avoirs des pirates", a dit Mme Clinton à des journalistes, ajoutant que Washington était déterminé à s'assurer que les "pays (concernés) prendront leurs responsabilités afin de poursuivre et emprisonner les pirates capturés".

Mme Clinton s'est refusée à dire qu'une telle tâche serait difficile dans un pays comme la Somalie, où les institutions se sont effondrées en deux décennies de guerre civile.

"Nous parvenons à retrouver, à geler et à perturber les avoirs de nombreux groupes apatrides", a fait valoir la chef de la diplomatie de Washington, trois jours après la libération d'un capitaine américain retenu en otage dans l'océan Indien, grâce à l'intervention de l'US Navy.

"Nous constatons que les pirates achètent de plus en plus d'équipements sophistiqués ainsi que des embarcations plus rapides et plus performantes", a-t-elle observé.

Etant donné que les pirates "utilisent l'argent des rançons pour leur bénéfice personnel ainsi que pour la piraterie, il existe des moyens de réprimer les entreprises en relation d'affaires avec les pirates", a estimé Mme Clinton.

De son côté, le Pentagone a indiqué qu'il allait étudier "dans les prochains jours" les moyens supplémentaires auxquels il pourrait avoir recours pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie, a indiqué un de ses porte-parole, en répétant que la solution ne pouvait être uniquement militaire.

"Plus d'une dizaine de pays contribuent à la force antipiraterie (créée par les Etats-Unis, ndlr), il est donc possible que dans les jours prochains des pays engagent des moyens supplémentaires" dans la région, a fait valoir le porte-parole, Bryan Whitman.

Toutefois, "quel que soit le niveau de ressources mobilisées sur place, la situation va continuer à être difficile'", a-t-il prévenu: "Nous pourrions avoir 600 navires sans pour autant pouvoir être partout à la fois", la zone où sévissent les pirates étant vaste comme quatre fois la France.

Il a par ailleurs exclu que des militaires américains soient assignés à bord de navires commerciaux pour les protéger.

"Le problème doit être envisagé à une multitude de niveaux: mener des opérations maritimes pour décourager les pirates, mais aussi avoir recours à des manoeuvres pour éviter qu'un navire soit pris en otage, ou encore prévoir des poursuites judiciaires", a-t-il énuméré.

Le chef d'état-major américain, l'amiral Michael Mullen, avait annoncé mardi avoir demandé au Pentagone d'engager un réexamen "en profondeur" de la stratégie américaine en matière de lutte contre la piraterie.