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Mandela entraîné par le Mossad

Dans la revue de presse internationale, la grâce accordée par Vladimir Poutine à l'opposant Mikhaïl Khodorkovski, les révélations sur l'entraînement de Nelson Mandela par le Mossad; et la surenchère technologique pour informer les traders.

Ce matin, c’est de Russie dont il est question dans la plupart des journaux avec l'annonce surprise, de Vladimir Poutine, de la grâce de l’homme d’affaires Mikhaïl Khodorkovski. Cet opposant politique était devenu le prisonnier le plus célèbre de Russie, écrit le Moscow Times, un symbole du risque politique de faire des affaires dans ce pays, poursuit le journal d’habitude très neutre.

En revanche, la presse n’est pas dupe : le président russe avait bien une idée derrière la tête en faisant cette annonce. Selon le Wall Street Journal, les raisons de cette annonce sont simples. C’est l’approche des Jeux olympiques de Sotchi. Vladimir Poutine veut améliorer l’image de son pays. Mercredi, il avait déjà amnistié plusieurs prisonniers politiques - dont peut-être les Pussy Riot. Pourtant, ces deux annonces médiatiques tiennent plus de la politique de communication et ne doivent pas faire oublier les années de chasse aux opposants politiques, conclut l’éditorialiste du quotidien américain.

D’ailleurs, la forme même de l’annonce est intéressante : c’était lors d’une très longue conférence de presse. Une conférence de presse marathon de plus de 4 heures et demi sur divers sujets et à laquelle s’est rendu le correspondant du journal britannique The Independent. Et pour lui, Vladimir Poutine s’est plus que jamais mis dans la peau d’un Tsar. Il raconte comment le président russe a séduit un grand nombre des 1 300 journalistes sur place. Alec Luhn fait un très beau triple jeu de mots dans son titre en anglais (pas entièrement traduisible en français) : "The press pack with tsars in their eyes". La presse avec les étoiles dans les yeux. Sachant qu’en anglais, il écrit "tsar" et non star (étoile). On entend également le mot star (vedette). L’opération de com’ était donc réussie.

On en vient à cette révélation sur Mandela, à lire dans le journal israélien Haaretz.
L’ancien leader sud-africain aurait été entrainé militairement par le Mossad, en Ethiopie, au début des années 1960.

Selon un courrier classé secret défense du Mossad au ministère des Affaires étrangères (et donc révélé par le journal israélien), un homme du nom de David Mobsari s’était présenté à l’ambassade d’Israel en Ethiopie. Il s’intéressait au sionisme et avait des points de vue socialistes, voire communistes, sur le monde. Il aurait ensuite subi un entrainement. C’est lorsque le leader anti-apartheid a été arrêté en 1962 que le Mossad s’aperçoit que Mandela et ce David Mobsari sont un seul et même homme. C’est un doctorant en droit qui a découvert la lettre dans le cadre d’une thèse sur les relations entre Israel et l’Afrique du Sud. Il ne l’a pas immédiatement rendu public. Selon lui, si la population d’Afrique du Sud avait appris qu’Israël avait aidé Mandela, cela aurait pu mettre en danger la communauté juive sur place.

On reste dans le domaine du renseignement pour terminer, mais cette fois-ci côté entreprises privées. Et on s’aperçoit que certaines sociétés boursières ne lésinent pas sur les moyens d’espionnage.

Des hélicoptères munis de caméra infrarouge postés au dessus d’usine à pétrole, des drones, volant au dessus de centre commerciaux au moment des soldes. Des moyens qui ont pour objectif d’avoir des informations sur la consommation avant que les sociétés ne les publient dans le but d’informer des traders et d’anticiper les opérations boursières. Il s’agit d’avoir toujours une longueur d’avance afin de pouvoir vendre ou acheter des actions. Ces méthodes sont tout à fait légales, précise le journal, qui décrit cette course aux nouvelles technologies pour obtenir toujours plus d’informations.