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Combats meurtriers à Juba, 13 000 réfugiés auprès de l'ONU

Les violences se poursuivent au Sud-Soudan où le président a affirmé lundi avoir déjoué une tentative de coup d'État. 13 000 civils ont trouvé refuge dans auprès des soldats de l'ONU, selon le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Les violences se poursuivent à Juba, la capitale du Soudan du Sud. D'intenses combats opposant des factions rivales de l'armée s'y sont déroulés depuis dimanche 15 décembre. Lundi, le président Salva Kiir avait affirmé avoir mis en échec une tentative de coup d'État initiée selon lui par son ancien vice-président et rival politique, Riek Machar.

Au moins 66 soldats sud-soudanais ont été tués durant les violences en cours, a annoncé un médecin d'un hôpital militaire de la capitale sud-soudanaise à une radio locale pilotée par l'ONU.

"Nous avons perdu sept soldats, décédés pendant qu'ils étaient soignés parce qu'ils avaient perdu beaucoup de sang (...) et 59 qui sont morts à l'extérieur, ils ont été emmenés à la morgue de l'hôpital", a déclaré le Dr Ajak Bullen sur l'antenne de Radio-Miraya.

Dans la matinée, le secrétaire d'État sud-soudanais à la Santé Makur Korion, avait de son côté fait état d'au moins 26 personnes - civils et militaires - tuées à Juba et environ 140 blessées.

Il n'était pas clair si le second bilan prenait en compte des morts de l'hôpital militaire.

13 000 civils trouvent refuge dans un camp de l'ONU

Ban Ki-moon a indiqué mardi que 13 000 civils avaient trouvé refuge dans les bases de l'ONU à Juba dans la crainte de violences communautaires.

Dans un communiqué publié mardi, la représentante de l'ONU au Soudan du Sud, Hilde Johnson, a appelé mardi les Sud-Soudanais, et notamment les belligérants à Juba, à éviter toute violence basée sur l'appartenance communautaire.

"Il est crucial que l'actuelle violence ne prenne pas des dimensions ethniques", indique la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), dans ce communiqué.

Avec AFP et REUTERS