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Selon des informations du "Parisien", le chef de l’État français aurait été mis en danger mardi sur le tarmac de l’aéroport de Bangui, en Centrafrique, par des membres de la Séléka. Le ministère de la Défense dément.

Le président français a-t-il été menacé  à Bangui ? C’est en tout cas ce que pense savoir "Le Parisien" dans un article publié dimanche 15 décembre. Selon les informations du quotidien, mardi 10 décembre, vers 19 heures, alors que François Hollande s’apprêtait à embarquer dans le Falcon 7X présidentiel pour rentrer à Paris, des membres de la Séléka ont surgi sur le tarmac de l'aéroport de Bangui. Sans intention claire face aux Français et "armés jusqu’aux dents", ces miliciens  - qui ont chassé du pouvoir le président Bozizé en mars - ont alors, explique le journal, donné des sueurs froides aux forces spéciales chargées de la sécurité du président.

Du côté du ministère de la Défense et des Affaires étrangères pourtant, on réfute l’idée que François Hollande ait été mis en danger. "Ces hommes [de la Séléka] sont les hommes de la garde personnelle du président [centrafricain] Djotodia, qui a le droit d'en disposer", a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves le Drian. Ils "n’ont jamais fait peser de risque sur la sécurité du président de la République française". Pour le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui était avec François Hollande dans le Falcon, l’incident est même une surprise : "Je n'ai absolument pas entendu parler de ça [...] En général, je suis au courant".

"Situation très critique"

Mais selon "Le Parisien", "une dizaine d’hommes en uniforme [sont sortis] des pick-up, Kalachnikov à la main. Personne [n’a été] mis en joue, mais la situation restait très critique. Hollande [n’était] qu’à quelques dizaines de mètres des canons de leurs mitrailleuses. Et dans l’un des véhicules, un jerrican [a] fait craindre le pire aux militaires français". Et le journal de poursuivre : après un court face-à-face devant l’avion présidentiel, un général soudanais de la Séléka est finalement venu à leur rencontre puis a fini par ordonner à ses miliciens de ranger leurs armes et de quitter les lieux. La scène aura duré cinq minutes.

Quelques instant auparavant, le président français s’est entretenu dans le pavillon présidentiel de la base militaire qui jouxte l’aéroport, avec Michel Djotodia, le président de transition issu de la Séléka. François Hollande avait fait cette visite en Centrafrique pour saluer la mémoire de deux soldats français tués lors d'un accrochage dans la partie nord de la capitale centrafricaine.

Avec AFP