
La rue ukrainienne est en ébullition. Les partisans du président Viktor Ianoukovitch et l'opposition pro-européenne se faisaient face-à-face, samedi, dans un climat de tension politique accrue à Kiev, où le maire a été révoqué par le pouvoir.
Le bras de fer entre pro-Européens et pro-Russes continue en Ukraine. Samedi 14 décembre, les partisans du président Viktor Ianoukovitch et l'opposition pro-européenne se faisaient face-à-face dans un climat tendu à Kiev, où le parti pro-russe au pouvoir a organisé une grande contre-manifestation.
Selon la police, environ 60 000 manifestants sont descendus dans la rue pour soutenir le président ukrainien qui fait face depuis plus de trois semaines à une contestation sans précédent. Toutefois, les organisateurs affirment qu’ils étaient au nombre de 200 000, mais des journalistes de l'AFP présents sur place estiment qu’ils étaient beaucoup moins nombreux. "Nous voulons la stabilité", a expliqué Dmytro Khorounjy, 29 ans qui juge que les manifestations détruisent l'économie.
De son côté, l'opposition, séparée des partisans pro-Russes par quelques centaines de mètres, n’entend pas baisser les bras. Mobilisée depuis plus de trois semaines sur la place de l'Indépendance, qui ressemble de plus en plus à un camp retranché, elle réclame le départ de Viktor Ianoukovitch. Ce dernier est accusé d'avoir renoncé à un accord avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement économique avec la Russie. Pour parvenir à leurs fins, les opposants appellent à une nouvelle grande manifestation massive dimanche 15 décembre. Les deux dimanches précédents, des manifestations identiques ont rassemblé des centaines de milliers de personnes.
Avec AFP