Presse française, Jeudi 12 décembre 2013. Au menu de la revue de presse française, une série de paradoxes, sur l’Ukraine, l’Europe, Nicolas Sarkozy, les jeunes et les femmes.
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Au menu de la presse française, ce matin, la poursuite des manifestations de l’opposition ukrainienne contre le président Ianoukovitch.
Les manifestants disent vouloir «élargir les frontières de l’Union européenne». Une «envie d’Europe» à la Une de Libération, qui évoque «une Ukraine déchirée, miroir des contradictions européennes»: alors que les 28 pays membres de l’Union semblent douter du bien-fondé de la construction européenne, l’Europe reste, pour une majorité d’Ukrainiens, synonyme de démocratie et de bien-être. L’Ukraine, «née de l’effondrement de l’URSS il y a un peu plus de 20 ans, et dont la population avait voté en faveur d’une indépendance que, sur le fond, Moscou n’a jamais acceptée». Mais, se demande Libé, «quel avenir la Russie de Poutine peut-elle offrir à ses anciennes dépendances? Ses seules armes sont le pétrole et le gaz». Libération appelle l’Union européenne à «faire preuve de la plus grande fermeté».
«Comment sortir de la crise?», se demande la Croix. Pour le journal, «l’enjeu fondamental aujourd’hui, «est l’établissement de la démocratie». Le problème, c’est qu’«aucun des deux camps n’est en mesure de la garantir seul: le régime de Viktor Ianoukovitch n’en veut pas: il est affairiste, clientéliste et corrompu ». Quant à l’opposition, «elle compte en son sein des tendances nationalistes potentiellement radicales», et «son expérience au pouvoir, de 2005 à 2010, n’a pas été concluante».
En France, il est beaucoup question du retour annoncé de Nicolas Sarkozy. «La question n'est pas de savoir si je veux ou ne veux pas revenir. Je ne peux pas ne pas revenir. Je n'ai pas le choix. C'est une fatalité». Après être resté mystérieux sur ses intentions, il ne s'en cache plus. Oui, Nicolas Sarkozy veut revenir, par envie ou par devoir, il le dit et il le répète à chacun de ses visiteurs. «Il veut revenir, ce n'est plus une révélation», confie au Point Jean-Louis Borloo.
Nicolas Sarkozy veut revenir, mais d’après le Figaro, il n’aurait fait (pour l’instant) que «la partie la plus facile du chemin». Il lui faudrait (désormais) «transformer chez les électeurs le regret du passé en envie de l’avenir, de passer d’un choix par défaut, en adhésion à un projet».
D’après un récent sondage, 71 % des sympathisants de l’UMP souhaiteraient que Nicolas Sarkozy soit leur candidat à la prochaine présidentielle, mais les Echos se demandent si cette cote d’amour n’est pas «gonflée à l’hélium de l’absence».
Eux, verraient bien leur vie ailleurs, «ces jeunes qui ne voient plus leur avenir en France», à la Une du Figaro. Le journal assure que les jeunes Français seraient «de plus en plus prompts à s’exiler», que «les demandes de visa des jeunes Français explosent au Canada, aux Etats-Unis et en Chine ». Le journal précise toutefois qu’il n’existe pas à ce jour de statistiques sur le nombre de jeunes qui, une fois partis, envisage de revenir, tandis que le nombre d’inscrits au registre des Français établis hors de France progresse régulièrement, à raison de 4 % par an, depuis dix ans.
D’un paradoxe l’autre, l’Opinion propose de nous dire «comment les femmes françaises conquièrent le pouvoir». Le journal explique qu’elles s’imposent de plus en plus au sein des sphères dirigeantes. «Mais les inégalités et les discriminations subsistent»...
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