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Le traducteur en langage des signes souffre de schizophrénie

Atteint de schizophrénie, l'interprète en langage des signes qui a multiplié les gestes incompréhensibles mardi lors de l'hommage à Nelson Mandela, affirme avoir eu des hallucinations auditives.

"Je n'y pouvais rien". C'est l'explication de l’interprète en langage des signes, qui a suscité l’indignation des associations des sourds-muets en multipliant les gestes vides de sens, mardi 10 décembre, lors de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela. Atteint de schizophrénie, Thamsanqa Jantjie, 34 ans, a affirmé dans la presse sud-africaine avoir entendu des voix, alors qu’il interprétait les propos des différents orateurs au Soccer City Stadium de Johannesburg.

"Je me suis retrouvé seul dans une situation dangereuse. J'ai essayé de me contrôler et de ne pas montrer au monde ce qui se passait. Je suis vraiment désolé", a-t-il déclaré au journal Star.

Engagé par le Congrès national africain (ANC), Thamsanqa Jantjie a précisé qu’il suivait un traitement médicamenteux pour sa schizophrénie et qu'il ignorait ce qui avait déclenché ces hallucinations.

"Un champion du langage des signes"

Malgré ses gesticulations intempestives, il s'est cependant estimé satisfait de sa performance lors de la cérémonie. "Je pense que j'ai été un champion du langage des signes", a-t-il affirmé lors d’une interview à Talk Radio 702.

Face au feu des critiques entourant le déroulement de la cérémonie du Soccer City Stadium, l'ANC avait affirmé mercredi ignorer l'identité de l'interprète. Pourtant, selon un enregistrement télévisé du congrès du parti au pouvoir, Thamsanqa Jantjie a déjà officié au côté du président sud-africain Jacob Zuma, il y a un an.

Avec Reuters