L'opposante ukrainienne emprisonnée Ioulia Timochenko a appelé, jeudi 5 décembre, les États-Unis et l'Union européenne à prendre des sanctions contre le président Viktor Ianoukovitch et sa famille, après la dispersion violente d'une manifestation pro-européenne à Kiev. "Des sanctions ciblées contre Ianoukovitch et sa famille sont le seul langage qu'il comprend […] Le sang a coulé, mais pour lui rien n'y fait", a affirmé son avocat Serguï Vlassenko, transmettant une déclaration de l’ancienne Premier ministre.

"En ce qui concerne l'Union européenne, nous appelons à lancer des enquêtes anti-corruption contre Ianoukovitch et sa famille qui ont des comptes et possèdent de l'immobilier en Europe", a-t-il ajouté. Serguï Vlassenko a par ailleurs indiqué que Ioulia Timochenko était "très affaiblie" au dixième jour de la grève de la faim qu'elle a entamée pour protester avec les manifestants. "On ne peut pas la briser psychologiquement", a-t-il toutefois précisé.

La libération de Ioulia Timochenko, qui souffre de hernies discales, ou son départ pour des soins à l'étranger, était une condition clé posée par l'Union européenne avant la signature de l'accord d'association.

La suspension du dit accord par le gouvernement ukrainien, au profit d'un rapprochement avec la Russie, est à l'origine de la mobilisation des manifestants pro-européens place de l'Indépendance, au centre de Kiev.

Avec AFP