
Le Hezbollah libanais a annoncé que l’un de ses chefs militaires, Hassan Hawlo al-Lakiss, a été assassiné dans la nuit de mardi à mercredi près de Beyrouth. Le parti chiite accuse Israël, tandis qu'un groupe sunnite a revendiqué l'assassinat.
Le Hezbollah libanais a annoncé, mercredi 4 décembre, l'assassinat de l'un de ses chefs militaires près de Beyrouth, vers minuit heure locale dans la nuit de mardi à mercredi. "La Résistance islamique annonce la mort de l'un de ses leaders, le martyr Hassan Hawlo al-Lakiss, qui a été assassiné près de sa maison dans la région de Hadath", à l'est de Beyrouth, peut-on lire dans un communiqué repris par sa chaîne de télévision Al Manar.
Peu après cette annonce, un groupe vraisemblablement sunnite, jusqu'ici inconnu, nommé Brigade Ahrar al Sunna Baalbek, a revendiqué cet assassinat, sur Twitter.
L’homme sera inhumé dans la journée à Baalbek, dans la plaine de la Békaa. Hassan al-Lakiss, qui avait rejoint le mouvement à ses débuts en 1982, était "l'un des chefs de la résistance islamique" et avait déjà échappé à des tentatives d'assassinat israéliennes, a déclaré l'organisation. Son fils a par ailleurs été tué en 2006 dans les combats avec l'armée israélienne, précisent les auteurs du communiqué.
"Rien à voir avec Israël"
"L'accusation directe est dirigée naturellement contre l'ennemi israélien qui a tenté d'éliminer notre frère martyr à plusieurs reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu'à celle d'hier soir. [...] Cet ennemi doit assumer l'entière responsabilité et toutes les conséquences de ce crime ignoble", poursuit le communiqué.
Une accusation rapidement démentie par l’État hébreu. "Cela n'a strictement rien à voir avec Israël", a affirmé Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, avant d'ajouter : "Le Hezbollah s'est déjà fourvoyé par le passé avec de telles accusations automatiques et sans fondement contre Israël [...] S'ils cherchent des explications à ce qui leur arrive, qu'ils réfléchissent à leurs propres actes."
Le Hezbollah, qu'un conflit armé a opposé à Israël en 2006, est directement impliqué dans la guerre civile syrienne, aux côtés des forces de Bachar al-Assad.
Avec AFP