
Presse française, Mmercredi 27 novembre. Au menu de la presse française ce matin, les préparatifs de l’intervention française en Centrafrique et le débat sur la pénalisation des clients de la prostitution.
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Au menu de la presse française, ce matin, les préparatifs de l’intervention française en Centrafrique. Paris a alerté ses partenaires en vue d’une opération militaire, une résolution pourrait être adoptée dès la semaine prochaine à l’ONU.
Pour le Figaro, cette intervention est "une juste cause, qui devrait mobiliser une solide coalition". Le journal évoque "une guerre larvée entre rebelles musulmans et milices chrétienne", "des exactions qui ont déjà provoqué des centaines de milliers de réfugiés" et "un risque de famine et de catastrophe humanitaire".
"Après l’intervention au Mali, et les bras de fer avec la Syrie et l’Iran", François Hollande montre qu’il n’est pas, sur la scène internationale, le secrétaire national du PS", d’après les Echos. Le président qui "sait (toutefois) que la scène extérieure n’est d’aucun secours en termes de popularité".
La presse française revient aussi largement sur la présentation à l’assemblée nationale de la loi visant à lutter contre la prostitution, notamment en sanctionnant ses clients. Cette disposition "divise les familles politiques", "transcende les clivages partisans", rappelle le Monde, pour qui il s’agit d’une "orientation" "discutable" : pénaliser le client, c’est "faire fi du libre-arbitre des personnes prostituées".
Une position quelque peu surprenante, d’autant que quelques pages plus loin le Monde raconte que la majorité des prostituées présentes en France sont originaires du Nigeria, de Roumanie, et de Chine, en revenant sur les difficultés rencontrées par la lutte contre la traite, malgré "un arsenal juridique solide".
La loi qui arrive devant l’assemblée divise toujours l’opinion, confirme Libération, qui évoque «le plus vieux débat du monde», avec un édito contre ces "libertins et libertaires (qui défendent) le droit d’adultes consentants à faire usage de leur corps". "S’agit-il de l’intime lorsque l’on sait que l’immense majorité des prostituées sont des étrangères sans papiers, victimes de passeurs et maquereaux? Qui peut encore fantasmer sur la liberté de la femme de vendre sa peau?" Il faut une loi qui "condamne cet asservissement".
Quant à l’Humanité, il va encore plus loin, en militant en faveur de "l’abolition" de ce qu’il définit comme "une forme d’esclavage".
L’Humanité s’attaque à un poncif : la prostitution serait un mal nécessaire. Le porte-parole de l’association Zéromacho explique que "les hommes ne sont pas plus dans une sexualité pulsionnelle que les femmes". "Nous sommes nombreux à nous révolter contre l’imaginaire qui veut que nous ayons, nous les hommes, des besoins sexuels qui se manifesteraient comme l’envie d’uriner".
Quant au Parisien, il livre un témoignage, celui de Rosen, une ex-prostituée qui a vendu son corps pendant 22 ans, avant d’arrêter: "vous avez le sentiment de vous enrichir, mais à chaque main qui vous touche, vous perdez une partie de vous-même."
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