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Le Premier ministre centrafricain a annoncé lundi que la France allait renforcer son contingent militaire dans le pays. Quelque 800 soldats supplémentaires devraient rejoindre à la mi-décembre les 410 soldats déjà présents en Centrafrique.
La France s’apprête à renforcer son dispositif militaire en Centrafrique. Quelque 800 hommes devraient venir prêter main forte aux 410 soldats actuellement sur place, a affirmé lundi 25 novembre le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie française à Paris. "Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité" de l'ONU, a-t-il estimé.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a précisé que "le rôle de la France sera d'appuyer les forces de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) en termes militaires, logistiques et d'assistance technique".
"Extrêmement grave"
Jeudi, le président François Hollande avait déjà évoqué une augmentation "sensible" du contingent français en Centrafrique où, avait-il dit, la situation est "extrêmement grave", sans toutefois préciser l'ampleur du renfort envisagé ou un calendrier.
L'ONU, qui s'inquiète de la situation en Centrafrique, a entamé lundi des discussions consacrées à la crise, après l'appel de son secrétaire général Ban Ki-moon à envoyer 6 000 casques bleus. Paris et Washington pressent également la communauté internationale d'intervenir sans délai.
"Insécurité généralisée"
Selon le Premier ministre centrafricain, la mise en place d'"une force de maintien de la paix de l'ONU va prendre du temps". "Dans l'immédiat, il faut un mandat sous le chapitre 7 de la charte (de l'ONU, qui autorise le recours à la force) permettant à la Misca et à la France de rétablir la sécurité sur tout le territoire et assurer la protection des populations civiles", a estimé Nicolas Tiangaye.
"Il y a une insécurité généralisée", "de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont commis en Centrafrique", a-t-il insisté, estimant que "la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace".
Il a précisé que les troupes françaises maintiendraient l'ordre public tant que la Misca ne serait pas opérationnelle, et qu'elles conserveraient ensuite un rôle de soutien.
La Centrafrique est en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars dernier, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président. Selon le département d'État américain, la violence a fait près de 400 000 déplacés dans le pays et 68 000 réfugiés dans les pays voisins.
Avec dépêches (AFP et REUTERS)