Abdelhakim Dekhar, auteur présumé des fusillades à Paris et placé en garde à vue depuis mercredi soir, a fait valoir son droit au silence en ce qui concerne les faits lors des auditions qui se sont déroulées jeudi.
Abdelhakim Dekhar, l'auteur présumé des coups de feu tirés lundi dans le hall de Libération à Paris, puis à la Défense, a invoqué, lors de ses premières auditions en garde à vue, son "droit au silence", faute d'avoir eu accès au dossier de l'enquête, a annoncé jeudi soir à l'AFP son avocat, Me Rémi Lorrain. Ce dernier a par ailleurs rappelé que son client devait bénéficier aussi de la "présomption d'innocence".
Le suspect est en garde à vue depuis son interpellation, pour des chefs de tentatives d'assassinat, d'enlèvement et de séquestration, a déclaré le procureur de Paris.
Alors qu’il n’avait pas pu être entendu par les enquêteurs lors de son interpellation mercredi soir en raison de son état de santé, Abdelhakim Dekhar a été interrogé pendant une partie de la journée avant d'être de nouveau hospitalisé, avait déclaré, plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur i>Télé.
Si un suspect a bien été arrêté, les éventuelles motivations qui l'auraient amené à faire feu, lundi 18 novembre, restent floues malgré la découverte d’une lettre.
Les journalistes et le capitalisme ciblés
Dans ce document l'homme, âgé aujourd'hui de 48 ans, évoque un "complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l'action des médias, l'action des banques, la politique dans les banlieues". Dans cette lettre qualifiée de "délirante" par une source policière contactée par FRANCE 24, Abdelhakim Dekhar s’en prend aussi aux médias et à ces journalistes "payés pour faire avaler aux citoyens des mensonges à la petite cuillère".
Cette même source a par ailleurs révélé à FRANCE 24 que le texte portait sur "des problèmes dans le monde et était très confus". Le tireur présumé y aborde notamment la situation en Syrie, en Libye et plus généralement dans le monde arabe.
Avec dépêches AFP et REUTERS