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Tepco entame l'opération la plus délicate du démantèlement de Fukushima

Le démantèlement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, accidentée en mars 2011, a commencé. La délicate opération menée par Tepco, l’exploitant de la centrale, va prendre plusieurs années et coûter des milliards d’euros.

Deux ans et demi après le séisme et le tsunami, Tepco, l’exploitant de Fukushima, a commencé lundi 18 novembre à retirer les combustibles de la centrale nucléaire japonaise accidentée depuis 2011, et ainsi lancé une procédure de démantèlement qui devrait durer des décennies et coûter des dizaines de milliards d’euros.

Tepco, qui doit retirer 400 tonnes de combustibles nucléaires irradiés du réacteur accidenté numéro 4, a transféré quatre barres dans un réceptacle en acier, au sein du bassin de refroidissement où elles se trouvaient déjà.
En tout, Tepco doit démanteler les quatre réacteurs de la centrale endommagée par le tremblement de terre de magnitude 9 qui s'était produit au large de sa cote nord-est le 11 mars 2011 et avait déclenché un gigantesque raz-de-marée, tuant plus de 18 000 personnes.
Une opération à hauts risques
Au sein du seul réacteur numéro 4, Tepco doit retirer plus de 1 500 assemblages, qui sont très fragiles et peuvent être abîmés. Chaque assemblage compte entre 50 et 70 barres, qui pèsent environ 300 kilogrammes et mesurent 4,5 mètres. Si les barres sont exposées à l’air libre ou si elles se brisent, elles pourraient libérer d’importantes quantités de gaz radioactif.
"Il s’agit de la deuxième étape du démantèlement, d’autant plus cruciale que les experts pointent du doigt les risques d’effondrement de l’installation en cas de réplique", explique le Nihon Keizai Shimbun , quotidien économique japonais traduit par le Courrier international .
"L’opération est très délicate car le site est jonché de débris depuis l’explosion, ce qui augmente le risque d’endommager les combustibles", poursuit le journal.
Tepco prévoit la fin de cette opération d'ici à la fin 2014, et procédera par la suite au retrait des combustibles des réacteurs 1, 2 et 3, les plus endommagés. 
Avec dépêches REUTERS