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Les "Pouvoirs révolutionnaires combattants du peuple", un groupe d'extrême gauche jusqu'alors inconnu, a revendiqué samedi le double meurtre de membres du parti néonazi grec Aube dorée, assassinés le 1er novembre dernier.

Leur nom était jusqu'alors inconnu en Grèce. Mais les "Pouvoirs révolutionnaires combattants du peuple", mouvance d'extrême gauche, ont fait connaître et leur existence en revendiquant samedi 16 novembre le meurtre de deux membres du parti néonazi grec Aube dorée tués le 1er novembre dernier.

"Nous, les Pouvoirs révolutionnaires combattants du peuple, revendiquons la responsabilité des exécutions politiques des membres fascistes du parti néonazi Aube dorée", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site Internet grec d'informations Zougla. Le communiqué avait à l'origine été dupliqué sur une clé USB elle-même mise à l'intérieur d'un sac en plastique déposé à Kaisariani, dans la banlieue de la capitale grecque. Il a été découvert à la suite d'un appel téléphonique, a précisé Zougla.

Représailles

Les membres du groupe affirment avoir agi en "représailles" du récent assassinat d'un musicien antifasciste, Pavlos Fyssas, par un néonazi. Ce rappeur de 35 ans avait été poignardé à mort le 18 septembre par un membre d'Aube dorée à la sortie d'un bar dans la banlieue sud-est d'Athènes. Aube dorée est également accusé d'avoir tué et battu des immigrés et d'autres sympathisants de gauche ces deux dernières années.

L'enquête sur l'assassinat par deux inconnus au début du mois d'Emmanuel Kapelonis, 22 ans, et de Giorgos Foudoulis, 27 ans, deux gardes des locaux d'Aube dorée sur une avenue de la banlieue nord d'Athènes, a été confiée à la brigade chargée de la lutte contre le terrorisme.

Offensive contre Aube dorée

Le meurtre du musicien Pavlos Fyssas avait choqué la Grèce et poussé les autorités à déclencher, pour la première fois, une offensive contre Aube dorée, parti accusé de violences depuis plusieurs années, mais ayant bénéficié d'une quasi impunité. Trois députés de ce parti, dont son fondateur et son numéro 2, ont été placés début octobre en détention provisoire, inculpés d'"appartenance à une organisation criminelle".

Entré au parlement pour la première fois à l'issue des dernières élections législatives de juin 2012, après avoir obtenu 7 % des voix, Aube dorée, dont le discours est xénophobe et antisémite, a depuis fortement progressé dans les sondages.

Avec dépêches