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Treize cas de poliomyélite ont été détectés sur des enfants le 11 novembre dans le nord-est de la Syrie. La contamination provient d’une souche originaire du Pakistan et pourrait menacer 20 millions d’enfants au Proche et Moyen-Orient.

Lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que treize cas de poliomyélite infantile avaient été détectés dans le nord-est de la Syrie. L’OMS a par ailleurs précisé que cette contamination provenait d’une souche du virus originaire du Pakistan.

"Treize cas du poliovirus sauvage de type 1 (PVS1) ont été confirmés en République arabe syrienne", indique un communiqué de l’organisation.

Une analyse du séquençage génétique confirme un lien "avec un virus détecté dans des échantillons environnementaux en Égypte en décembre 2012". Ce virus est de la même famille qu'un poliovirus sauvage détecté au Pakistan, précise le document.

D’autres souches identifiées comme provenant de la même famille ont été prélevées dans des égouts en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza depuis février 2013.

Une alerte régionale enclenchée

Ces analyses viennent confirmer l’inquiétude du vice-directeur général de l'OMS pour la poliomyélite, Bruce Aylward. Le 30 octobre dernier, il avait précisé que le virus avait transité par voie terrestre et mis en garde un "risque pour l'ensemble du Moyen-Orient".

L'OMS et l'Unicef (Fonds mondial pour l'enfance des Nations unies) ont lancé une campagne massive de vaccination en Syrie et dans six autres pays du Proche-Orient. Elle vise, à terme, la protection de 20 millions d'enfants.

La Syrie, qui n’avait plus été confronté à une épidémie de poliomyélite depuis 1999, est au cœur du processus de vaccination. La campagne vise à immuniser 1,6 million d'enfants contre la polio, la rubéole, la rougeole et les oreillons.

"Étant donné la situation actuelle en République arabe syrienne, les mouvements fréquents de population et le niveau d'immunisation dans des secteurs clés, le risque d'une nouvelle extension du poliovirus sauvage de type à travers la région est considérée comme élevé", a affirmé l'OMS. L’organisation a par ailleurs précisé qu’une alerte avait été déclenchée pour chercher d'éventuels autres cas de contamination.

En deux ans et demi, le nombre de déplacés syriens dans la région aurait dépassé les deux millions d’âmes.

Avec dépêches