
Orascom Telecom n'a pas cédé à France Télécom ses parts dans le premier opérateur égyptien de téléphonie, Mobinil, comme demandé par la Chambre de commerce internationale. Le groupe égyptien a demandé un délai jusqu'au 15 avril.
REUTERS - Le groupe égyptien de télécommunications Orascom Telecom a annoncé lundi qu'il demandait un délai supplémentaire, jusqu'à mercredi au maximum, pour vendre à France Télécom ses parts dans la holding des télécoms Mobinil.
Orascom ajoute qu'il n'a pas l'intention de prolonger le délai au-delà du 15 avril et qu'il préfèrerait conserver sa participation dans Mobinil.
En réaction, France Télécom a une nouvelle fois demandé l'application d'une décision de justice rendue sur ce dossier et manifesté son impatience.
"En outre, France Télécom souhaite qu'Orascom Telecom cesse sa campagne médiatique afin de retrouver un climat de sérénité plus propice à la conduite de discussions constructives avec les autorités égyptiennes", a déclaré le groupe français dans un communiqué.
La transaction devait se faire d'ici au 10 avril, suivant une sentence arbitrale rendue par la Chambre de commerce internationale (CCI).
Dans son communiqué, France Télécom rappelle que le tribunal arbitral a fixé une astreinte de 50.000 dollars par jour pour Orascom Telecom à partir du 10 avril en cas de non exécution de la sentence.
Orascom avait affirmé jeudi que la transaction n'avait pas été effectuée car France Telecom n'en avait pas réglé le montant. L'entreprise française accuse de son côté Orascom de ne pas avoir respecté la date butoir, ce que l'égyptien dément.
"En signe de bonne foi, (Orascom) a proposé à France Télécom de repousser au 15 avril la date limite d'exécution de la décision (de la cour)", a ainsi fait savoir lundi le premier opérateur arabe de téléphonie mobile en nombre d'abonnés.
Orascom, qui détient 28,75% de MobiNil, doit vendre cette participation pour 530 millions d'euros environ à France Télécom, déjà propriétaire de 71,25% de MobiNil.