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Les Bleus "frustrés" après la défaite face aux All Blacks

, envoyé spécial au stade de France – L’équipe de France de rugby n’est pas passée loin d’accrocher les champions du monde néo-zélandais, samedi au stade de France. Les coéquipiers de Thierry Dusautoir se sont inclinés 19 à 26 face aux All Blacks. Une défaite "frustrante" pour les Bleus.

Il s’en est fallu d’un rien, samedi 9 novembre, pour que l’équipe de France de rugby parvienne (enfin) à faire un bon résultat cette année. Malheureusement, la série noire continue pour les Bleus. Après sa dernière place dans le Tournoi des Six Nations en mars

et ses trois défaites du mois de juin face aux All Blacks, le XV tricolore doit ajouter un nouveau revers face aux champions du monde (19-26), qui assombrit encore un peu plus son année 2013. A l'opposé, la Nouvelle-Zélande poursuit son sans-faute annuel avec ce 12e succès d'affilée, le 31e sur ses 33 dernières rencontres !

Le XV de France, auquel on promettait un cauchemar au Stade de France face à la Nouvelle-Zélande, a pourtant fait jeu égal avec les All Blacks. Terriblement frustrant pour les hommes de Philippe Saint-André qui peinent à valider leurs temps forts. "Je suis bien évidemment très déçu pour les joueurs, pour le public du Stade de France, qui a été exceptionnel ce soir (samedi, NDLR). Déçu parce qu'on s'était préparé non pas pour jouer contre les Néo-Zélandais mais pour les battre", a déclaré le manager des Bleus. "Le vestiaire est triste parce qu'on a mis les ingrédients pour, mais on a manqué de justesse. On leur a posé énormément de problèmes. On n'est pas loin mais il faut aller encore un peu plus loin."

"On leur a donné deux opportunités de marquer des essais et ils les ont marqués"

Son capitaine, Thierry Dusautoir, a lui aussi vu "beaucoup de choses positives." "L'ensemble des joueurs a répondu présent ce soir (samedi, NDLR). Mais il reste cette frustration qui est toujours là. Depuis juin, on pense avoir la capacité de les battre. On n'a pas encore réussi ce soir, mais il faut féliciter l’ensemble des joueurs qui ont très bien tenu leur rang." Pas suffisant toutefois pour créer l’exploit face aux réalistes Néo-Zélandais.

"Ce qui caractérise les All Blacks, c'est leur réalisme. On leur a donné deux opportunités de marquer des essais et ils les ont marqués. On ne peut pas espérer qu'ils soient moins bons un jour", a expliqué le troisième ligne toulousain. Car, à défaut d'être géniaux pour leurs premiers pas en Europe, ces All Blacks ont plié sans rompre face à la furia française, puis ont répliqué sur un contre assassin conclu par l'ailier Charles Piutau (46e). Le même servait d'une géniale chistera après contact Kieran Read (65e), pour sceller un succès précieux avant d'aller affronter l'Angleterre à Twickenham samedi prochain.

"Les Français ont joué particulièrement bien. On a dû se battre énormément. On s'attendait à ce qu’ils proposent une énorme opposition, nous avions déjà eu un aperçu de certaines choses en juin. Nous avons commis des erreurs et cela nous a agacés, en particulier parce que nous étions dans ce stade, peut-être l'un des plus beaux du monde", a confié Steve Hansen, le sélectionneur des All Blacks à l’issue de la partie.

"Ca fait ch... de perdre ce match, on méritait au moins le match nul"

Le public du Stade de France, qui affichait complet, a beaucoup poussé les Bleus, notamment lors des cinq dernières minutes pendant lesquelles les Français ont fait le siège de l’en-but néo-zélandais, sans jamais parvenir à recoller. "On a lutté jusqu'au bout, on n'est pas loin du match nul. On est dans le vrai", a indiqué le deuxième ligne Pascal Papé. "On a fait un bon match dans le contenu même si on ne peut pas se satisfaire d'une défaite. Ca fait ch... de perdre ce match, on méritait au moins le match nul." La France n’a donc plus battu la Nouvelle-Zélande depuis 2009, mais elle aura l'occasion de se rattraper face à d'autres adversaires lors de cette tournée d'automne.

"On va s'appuyer sur ce match pour les deux gros morceaux qui arrivent. On a envie de construire à partir de ce match et de tout donner sur les deux prochains", a ainsi indiqué Thierry Dusautoir. Il s'agira donc désormais de se mettre un peu de baume au cœur le 16 novembre prochain face aux Tonga, au Havre, avant d'affronter l'Afrique du Sud le 23 novembre au stade de France, dernière chance pour baigner d'un peu de lumière cette année 2013 bien morose.