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Les ébats sadomasochistes de Max Mosley devront disparaître de Google

La justice française a ordonné mercredi à Google de retirer du moteur de recherche, Google Images, neuf clichés montrant les ébats sadomasochistes de l'ex-patron de la Fédération internationale de l'automobile, Max Mosley.

L'orgie sadomasochiste de Max Mosley, l’ancien patron de la Fédération internationale de l’automobile [FIA] ne devrait plus être visible sur Google images. Ainsi en a décidé la justice française, qui a exigé du moteur de recherche qu'elle bloque les clichés litigieux pendant cinq années.

Pour rappel, le tabloïd britannique "News of the World" avait mis en ligne, en mars 2008, une vidéo montrant le président de la FIA dans un jeu de rôles sexuel à connotation nazie, en compagnie de plusieurs prostituées.

Furieux de cette atteinte à sa vie privée, Max Mosley avait donc assigné en septembre Google pour l’obliger à, non seulement retirer les photographies de ses ébats, mais aussi empêcher leur diffusion à l’avenir. Dans son jugement, obtenu par Reuters, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance [TGI] a donné deux mois à Google pour respecter son jugement, sous astreinte de 1000 euros par manquement constaté.

"Liberté d'expression sur Internet"

Google est également condamnée à verser un euro de dommages et intérêts à Max Mosley. Une décision qui n’est pas du goût du géant d’Internet. Ce dernier a qualifié de "perturbante" la condamnation du tribunal. "Cette décision devrait inquiéter ceux qui défendent la cause de la liberté d’expression sur Internet", a déclaré Daphné Keller, l’un des conseillers juridiques de Google.

L’avocate de Max Mosley, Clara Zerbib, de son côté, avait invoqué l’atteinte à la vie privée, et le fait que, même si Google a retiré à plusieurs reprises ces photos, à sa demande, celles-ci revenaient en permanence sur Google images.

Clara Zerbid regrettait également que Google invoque son refus de "faire la police sur Internet". Google avait fait valoir à l’audience qu’il avait toujours retiré les images incriminées, quand les adresses correspondantes lui avaient été signalées par Max Mosley, mais qu’il se refusait à intervenir en amont pour surveiller, filtrer et bloquer des images.

Max Mosley avait déjà obtenu en 2011 en France la condamnation du groupe de presse Murdoch à 10 000 euros d’amende pour "atteinte à l’intimité de la vie privée", après la publication en 2008 des photos litigieuses.

La justice française a ainsi appliqué sa législation sur la vie privée, beaucoup plus restrictive qu’au Royaume-Uni, où le groupe Murdoch fait valoir la liberté de la presse pour faire ses gros titres.

Avec dépêches